Des élèves deviennent des «radar vivant» pour ralentir la circulation
Cinq élèves de l’école primaire Paul-Bruchési ont enfilé un radar portatif pour sensibiliser les automobilistes aux dangers des excès de vitesse en zones scolaires.
Cinq élèves de l’école primaire Paul-Bruchési ont enfilé un radar portatif pour sensibiliser les automobilistes aux dangers des excès de vitesse en zones scolaires.
Comme ce fut le cas lors des derniers débuts d’année scolaire dans Le Plateau-Mont-Royal, des policiers du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) mènent des opérations visant à réduire la vitesse des automobilistes aux abords des écoles.
Huit agents du poste de quartier 38 (PDQ 38) étaient présents à l’extérieur de l’école primaire Paul-Bruchési, jeudi matin, dans le contexte de l’opération «radar vivant».
Cinq élèves se sont prêtés au jeu et ont successivement tenu une pancarte affichant la vitesse des véhicules pendant l’heure de pointe, avant le début des cours.
Selon le commandant Sylvain Malo, chef du PDQ38, cette stratégie est plus efficace pour sensibiliser les automobilistes aux dangers d’une vitesse excessive que la simple présence d’un policier.
«Quand on voit l’enfant qui s’implique, je pense que ça vient toucher les gens d’une façon différente», avance-t-il.
Les lieux choisis pour ce type d’opération doivent être aménagés de manière à bien voir l’élève tenant l’afficheur de vitesse, mais aussi être traversés par de nombreux automobilistes susceptibles de dépasser les limites permises. Le boulevard Saint-Joseph et ses trottoirs dégagés, où se situe l’école Paul-Bruchési, se prêtent donc bien au jeu.
«L’année passée, on l’a faite sur Saint-Urbain, où il y a un gros flux de circulation», indique-t-il au sujet de l’opération de la rentrée 2024 qui s’était déroulée près de l’école primaire Lambert-Closse.
Cela dit, de manière générale, il estime que la limite de vitesse de 30km/h a été respectée pendant la durée de l’exercice de jeudi. Le plus grand cas d’excès capté se déplaçait à 47km/h. Même si l’objectif premier de l’opération en était un de sensibilisation, quatre contraventions et vingt avertissements ont été distribués.
«Entre le 25 août et le 19 septembre, on doit faire un minimum de deux opérations répressives par jour. On doit aussi faire une opération de prévention», explique le commandant Malo au sujet des directives données par le SPVM à l’ensemble de ses postes de quartier.
L’opération «radar vivant» aux abords de l’école Paul-Bruchési s’inscrit dans cette démarche. Cela dit, le commandant Malo souligne que toutes les zones scolaires de l’arrondissement sont ciblées par des opérations pendant cette période.
«Radar vivant» est un exercice apprécié par tous les participants, selon lui, dont les élèves qui choisissent volontairement de se prêter au jeu, ce qui leur permet de faire connaissance avec les agents et d’avoir un aperçu de leur travail.
«Toutes les activités et les occasions d’avoir des interactions positives avec les jeunes, on les saisit», souligne le chef du PDQ38, notant que les policiers affectionnent aussi l'activité.
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