Une inauguration et une exposition
Cette infolettre résume les nouvelles de Milton-Parc du 3 au 9 octobre 2025.
Soutenant qu’il s’agirait d’une solution plus avantageuse pour les citoyens, des employés municipaux ont incité le maire du Plateau, Luc Rabouin, à réduire le recours au privé.
«Trop souvent, ce sont nos équipes qui doivent corriger le travail, ce qui entraîne des pertes de temps, de matériel et de ressources pour la Ville», a affirmé Marylou Grenier lors de la dernière séance ordinaire du conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
Accompagnée d’autres collègues horticultrices de l’arrondissement, elle a soutenu que la qualité du travail effectué au privé laisse à désirer.
Alors que Le Plateau-Mont-Royal s’apprête à modifier les trajets et les horaires de ses collectes, Guillaume Dupont Croteau des Cols bleus regroupés de Montréal a également dénoncé le recours au privé.
«Ça aurait été pertinent pour un futur maire d'un parti supposément de gauche d’évaluer le rapatriement à l'interne de la collecte par des cols bleus, pour respecter la capacité à payer des citoyens en réduisant drastiquement les coûts», a-t-il lancé.
Du côté de l’Association des Scientifiques et Ingénieurs de Montréal, Philippe Leblanc a donné en exemple le nouveau terrain de basketball du Mile End, en laissant entendre que le fait de léguer des contrats à des firmes externes entraîne des dépassements de coûts ainsi que des erreurs.
En effet, le budget de construction a bondi de 125 000$, notamment dû à la découverte d’un massif de béton appartenant à Bell et d’une contamination des sols plus grande que prévue.
«Ces coûts n'incluent pas les frais des fonctionnaires municipaux, qui ont eu à vérifier le travail des consultants externes[....] Selon nous, c'est contre-productif,» a ajouté M. Leblanc.
Il a recommandé la création d’une équipe interne spécialisée en conception et aménagement de terrains sportifs, qui pourrait être appelée à travailler dans plusieurs arrondissements de la Ville.
Lors de sa prise de parole, Marylou Grenier a aussi dénoncé la précarité à laquelle sont confrontées les équipes du Plateau affectées à l’horticulture, composées en majorité de femmes.
Notant l’augmentation des espaces végétalisés dans l’arrondissement, elle a souligné que ceux-ci n’ont pas été accompagnés de ressources additionnelles pour les entretenir. De plus, les postes en horticulture demeurent saisonniers et n’offrent donc pas de permanence.
Mme Grenier estime que ces pratiques «contribue[nt] à fragiliser un corps de métier féminin» qui est pourtant essentiel aux «ambitions environnementales» de l’arrondissement.
«C'est vrai qu'on a beaucoup augmenté le nombre de saillies dans les dernières années», a reconnu Luc Rabouin. «Il faut qu’on trouve la bonne façon de s’assurer que ce qu’on met en place, on l’entretient.»
Il s’est dit ouvert à discuter du statut et des besoins de l’équipe d’horticulture avec les employés et la direction.
Patrick Sauvé s’est aussi exprimé devant les élus, mercredi, pour signaler une dégradation du climat de travail des employés attitrés aux aqueducs. Il était déjà passé en février pour dénoncer une ambiance toxique.
Sans fournir de détails, il a avisé que de «graves manquements» ont été observés sur le plan de la sécurité et de la santé.
«Les conséquences sont dramatiques. Six employés sur quatorze, tous avec une très grande expérience, ont quitté l'arrondissement dans les dernières années,» a-t-il soutenu.
Malgré le processus de médiation en cours, M. Sauvé ne s’est pas montré satisfait, soulignant que des sanctions disciplinaires jugées abusives continuaient d’être distribuées aux employés.
De son côté, Luc Rabouin s’est montré surpris en disant avoir eu vent que les efforts de médiation allaient «dans la bonne direction.»
Il s’est engagé à examiner la situation et à reprendre contact avec les cols bleus syndiqués de l’arrondissement par la suite.
«Quand les tuyaux pètent, qu’il fasse 30°C ou -30°C, ce sont nos équipes de l’aqueduc qui vont les réparer. On en a besoin!», a lancé le maire sortant au public.
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