Animations et arrestations
Cette infolettre résume les nouvelles de Milton-Parc du 1er au 21 août 2025.
Déçu du soutien financier lui ayant été accordé, le regroupement de commerçants consultera ses membres au mois de septembre afin de redéfinir ses orientations.
NDLR: Mon Plateau est membre de l'AGAME.
À la suite de la publication de cet article, des représentants de l'AGAME, autre que le président du conseil d'administration Atigh Ould, ont contacté Mon Plateau, soutenant que leur association n'envisage pas un retrait de sa participation à une prochaine édition du Mile End en fête.
L'AGAME envoyait d'ailleurs un sondage à ses membres, jeudi matin, dans le but de «rendre la prochaine édition à la hauteur de [leurs] attentes.»
L’Association des gens d’affaires du Mile End (AGAME) est en processus de réévaluation de ses priorités, après avoir vécu plusieurs mois d'instabilité financière.
Elle est en voie de délaisser la tenue de grands événements pour diriger ses ressources limitées vers des activités axées sur le soutien à ses membres.
Le président de son conseil d’administration, Atigh Ould, indique, par exemple, que l’AGAME pourrait se retirer de l’organisation d'une quatrième édition du Mile End en fête, en 2026, qui pourrait cependant continuer sous l'égide de la SDC Laurier Ouest. Ce sera à voir avec les membres après la période de vacances estivales.
«Ça prend beaucoup d’énergie à produire. Ça fatigue beaucoup les autres membres», souligne M. Ould.
«Ça a coûté beaucoup d’argent et c’est sûr qu’on n’aura pas cet argent l’année prochaine».
Ce genre de constat a poussé le regroupement de commerçants à vouloir diminuer ses dépenses et carrément couper certaines activités.
«Ce n’est pas ce qu’on souhaite, mais ce n’est pas la fin du monde», laisse tomber le président et propriétaire du restaurant La Khaïma.
Il aurait souhaité voir le soutien financier de l’AGAME augmenter plutôt que diminuer.
En 2023, l'AGAME avait reçu un soutien financier de 150 000$ de la Ville de Montréal. À l'hiver 2025, lorsque le financement a pris fin, l'association s'est trouvé avec peu de moyens, ce qui a mené au départ de la coordinatrice générale de l'association, Maria Roxana.
Ce n'est que trois mois plus tard, début juillet, que l’AGAME s’est vue octroyer un nouveau montant. Elle a reçu 70 500$ à travers le Programme de soutien aux arrondissements pour la revitalisation des secteurs commerciaux hors SDC (sociétés de développement commercial) de la Ville de Montréal.
L’Alliance des commerçants de l’avenue du Parc (ACAP) a eu droit au même montant. À cela s’ajoutent 4000$ destinés à la formation à la gouvernance des conseils d’administration des deux organismes.
L’octroi de ces sommes a été approuvé mardi, par le conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
«On s’attendait à plus d’argent», indique Atigh Ould.
Pour stabiliser ses finances, l'AGAME s'est penché sur possibilité d'une transition vers un statut de Société de développement commercial (SDC). Ce statut permettrait notamment à l’association de profiter d’une cotisation récurrente de ses membres.
«Ça prend beaucoup d’engagements», note M. Ould, qui évoque la possibilité de trouver un autre modèle associatif à la forme «plus légère». La décision est donc demeurée sur la glace et sera discutée de nouveau avec les membres de l’AGAME au mois de septembre.
L'AGAME compte plusieurs membres sur le boulevard Saint-Laurent, au nord de l'avenue Laurier, là où s'arrête le territoire de la SDC Boulevard Saint-Laurent. – photos du Cinéma Moderne, de la Boulangerie Guillaume et de la microbrasserie Siboire : Devin Ashton-Beaucage
«Cette année, on va vraiment travailler sur le développement des membres commerçants et faire des activités qui les mettent en valeur, puis essayer de trouver la joie et le bonheur dans ce qu’on fait», indique le président du conseil d’administration de l’AGAME.
Il donne l’exemple d’ateliers où les participants peuvent recevoir des conseils juridiques, comptables ou sur la gestion d’un bail commercial.
L’AGAME a embauché une chargée de projets pour l’aider à être plus productive dans sa gestion de ressources. Et M. Ould se montre optimiste face aux mois à venir, bien que le soutien financier soit à la baisse et qu’il servira presque exclusivement à verser le salaire de cette nouvelle addition à l’équipe.
«Il y a une nouvelle équipe dynamique, jeune et active», souligne-t-il au sujet du noyau de l’association, tout en gardant espoir que d’autres sources de financement puissent éventuellement surgir.
«Peut-être qu'on pourra faire une autre demande à un autre programme et qu'on sera capable de rattraper le manque qu'on a et puis développer les choses», laisse-t-il présager au niveau du soutien accessible.
«Une chose qui est vraiment importante pour moi, c’est qu’on trouve le bonheur dans cet organisme et qu’on cherche à réussir avec peu d’argent; qu’on s’adapte à la réalité de nos jours.»
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