«De faire revenir les visiteurs à l'occasion d'un festival, ça leur fait redécouvrir qu'en fait, la rue Saint-Denis, c'est chouette, c'est beau», soutient la directrice générale de la SDC Saint-Denis. – photo : Sebastien Lavallée (gracieuseté)
Le Festival BD de Montréal prendra encore une fois d’assaut la rue Saint-Denis du 23 au 25 mai. Le thème de cette 14e édition sera le «Retour vers le futur».
L’artère sera piétonne pour l’occasion, entre les rues Roy et Gilford, afin d'honorer les quelque 320 artistes et 170 exposants qui y sont attendus.
Les festivaliers pourront notamment s’y promener et participer à des ateliers, assister à des tables rondes ou encore à des entrevues dessinées et aller à la rencontre de bédéistes.
Ils pourront également s’aventurer dans un parcours d’énigmes basé sur l’univers de L’Agent gens, du créateur québécois Alex A.
Un coup de pouce pour les commerçants
Cela dit, le festival et ses participants ne seront pas seuls à occuper l’espace extérieur. Plusieurs commerçants en profiteront pour se faire connaître, vendre leurs produits ou encore adapter leur menu afin qu’il contienne des éléments qui se dégustent bien en se promenant parmi les kiosques.
Ayant pris de l’ampleur, le Festival BD de Montréal avait changé de site en 2022, déménageant du parc La Fontaine à la rue Saint-Denis, après deux ans en mode virtuel pendant la pandémie de COVID-19.
Le décompte du nombre de festivaliers lors de la dernière édition au parc La Fontaine était d’environ 12 000, alors qu’il s’élevait à plus de 95 000 l’année dernière.
Pauline Béchu, directrice générale de la Société de développement commercial de la rue Saint-Denis, estime que le partenariat entre son organisme et le Festival BD de Montréal a été mutuellement bénéfique.
D’un côté, le festival pouvait profiter d’un grand espace avec une visibilité accrue et, de l’autre, l’événement a contribué à redynamiser l’artère commerciale après des années éprouvantes de travaux et de contraintes pandémiques.
Le Festival BD de Montréal a d’ailleurs obtenu du financement découlant d’un plan de relance de 1,2 million $ de la rue Saint-Denis.
Une dizaine d'activités seront proposées aux festivaliers, en plus des expositions et des nombreux kiosques de maisons d'édition et bédéistes. – photo : Sebastien Lavallée (gracieuseté)
«C'est un événement qui est majeur dans le sens où la rue Saint-Denis avait quand même une mauvaise réputation suite aux travaux. Et là, de faire revenir les visiteurs à l'occasion d'un festival, ça leur fait redécouvrir qu'en fait, la rue Saint-Denis, c'est chouette, c'est beau», explique Mme Béchu.
«En plus, on adopte une perspective qu'on n'a pas en temps normal en marchant en plein milieu de la rue[...] Au niveau du rayonnement, c’est super important pour nous.»
Une offre commerciale complémentaire au festival
Mme Béchu note d’ailleurs que la proportion de locaux inoccupés sur l’artère a diminué par rapport à la période prépandémique et que l’occasion est belle pour les commerces de tomber dans l’œil de potentiels clients.
«On a une volonté des commerçants de se saisir du festival comme opportunité pour accroître leur chiffre d'affaires», indique-t-elle.
«Il y en a qui vont proposer des activités spéciales, cette année. Au café La Chouette, par exemple, on pourra décorer des biscuits dehors. À la Mycoboutique, il sera possible de déguster de la crème glacée au Lactaire érable.»
«Il y a même des commerces qui ouvrent le midi et développent une offre de restauration rapide, alors qu’habituellement, ils n’ouvrent que le soir», illustre la directrice générale, donnant en exemple les guedilles au homard qu’avait proposé le restaurant Joséphine l’année dernière.
«Ça fait quelque chose qui se mange bien sur le pouce.»
Elle note également que des détaillants de vêtements en profiteront pour sortir leurs supports à vêtements et estime que les impacts négatifs engendrés par le festival sont rares.
«Pour tout ce qui est offre de restauration, restauration rapide, café, etc., c’est vraiment très positif», affirme-t-elle.
«Pendant le festival, toutes les terrasses de nos restaurants et de nos bars sont pleines[...| Et même dans le cas où il y aurait une baisse du chiffre d’affaires, les retombées d'un événement sont mesurables sur le long terme», soutient-elle en ce qui concerne le rayonnement de l’événement qui, selon elle, saura attirer de nouveaux clients vers la rue Saint-Denis.
Ayant couvert l’actualité au sein de l’équipe de l'Acadie Nouvelle, Devin s'est joint à Mon Plateau en janvier 2025 grâce à l'Initiative de journalisme local (IJL).
