La Maison de la culture du Plateau en mode écolo

Cet automne, la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal présente sa première saison depuis son obtention de l’accréditation de scène écoresponsable de niveau «or».

Affiche promotionnelle de la pièce de théâtre. On y voit un personnage tracé en lignes vertes fluorescentes, la bouche grande ouverte.
La pièce L'équation verte, des Compagnons baroques, s'inscrit dans la démarche écoresponsable de la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal. – Fanny Migneault-Lecavalier

«C'est vraiment une belle surprise!», lance Marie-Louise Larocque.

L’agente culturelle et son équipe s’attendait à une certification «bronze». Or, le Conseil québécois des événements écoresponsables a plutôt décerné le plus haut niveau atteignable pour une première demande d’accréditation au programme Scène écoresponsable.

Mme Larocque explique que l’obtention de ce nouveau statut vient souligner plusieurs pratiques qui étaient déjà en place à la Maison de la culture du Plateau et qui concordent avec le plan stratégique Montréal 2030. Ce dernier cible d’ici 2030 une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% sous les niveaux de 1990.

D’autre part, il tend vers la réduction, voire l’élimination des déchets. À ce titre, la Maison de la culture du Plateau était essentiellement déjà passée en mode numérique pour ce qui est de la distribution des billets et de programmes d’événements. 

Mme Larocque note tout de même qu’une soixantaine de nouvelles mesures ont dû être adoptées au cours de la dernière année pour se conformer aux exigences du programme Scène écoresponsable. 

L’usage de vaisselle jetable pendant les vernissages est aussi devenu chose du passé et l’éclairage scénique est passé en mode DEL, moins énergivore. 

De plus, des bacs de compost ont été ajoutés et des mesures pour améliorer le tri de matières résiduelles ont été mises en place. Les piles et les cartouches d’imprimantes ayant atteint leur fin de vie utile sont livrées à un écocentre et de nouveaux preneurs sont cherchés pour les anciens matériaux scénographiques.

«Ce sont de petites actions qui n’étaient pas du tout intégrées à nos tâches quotidiennes», explique l’agente culturelle, au sujet des nouvelles responsabilités de la petite équipe, qui comprend trois employés à temps plein, et qui doit se débrouiller avec les mêmes ressources qu’avant d’avoir reçu la certification écoresponsable.

photo de l'expo. Plusieurs sculptures colorées sont visibles.
L'exposition Formes de voisinage de Pénélope et Chloë s'était installée à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal au printemps dernier. – Valérie Martel

Programmation écoresponsable

L’accréditation Scène écoresponsable affecte aussi la programmation des espaces de diffusion culturelle. 

Marie-Louise Larocque note que les collaborations récentes avec le duo d’artistes Pénélope et Chloë, qui se dit soucieux de l’impact environnemental de sa démarche, ainsi que Berirouche Feddal, qui intègre des objets trouvés à ces œuvres, s’inscrivent dans cette démarche.

Pour ce qui est de la saison automnale 2025, la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal accueillera notamment L’équation verte, une pièce de théâtre documentaire des Compagnons baroques dont le personnage central cherche lui-même à monter une production théâtrale carboneutre.  

«Peu à peu, j'intègre des propositions comme ça dans la programmation, mais je les aurais prises de toute façon, parce que ce sont des enjeux actuels», explique Mme Larocque.

Jocelyn Sioui en performance, devant ses deux musiciens et l'artiste de sable.
Frétillant et agile est une «vraie épopée spectaculaire», selon Marie-Louise Larocque. – Caroline Rousseau Merveillie

Contes et littérature

Au cours des mois à venir, la Maison de la culture du Plateau présentera deux contes, mais aussi deux spectacles littéraires. Ces derniers se sont retrouvés dans la programmation grâce à une nouvelle collaboration avec le Festival international de littérature. 

Mme Larocque souligne la venue de Frétillant et agile, de Jocelyn Sioui, qu’elle qualifie de «valeur sûre» et de «vraie épopée spectaculaire».

«C’est un spectacle de contes autochtones avec deux musiciens sur scène et du théâtre sur sable», explique-t-elle. «Jocelyn Sioui est un fabuleux conteur.»

Image promotionnelle
L'écho des signes – Marie-Pierre Petit - Luc Beauchemin

L’écho des signes, un spectacle de contes en langue des signes québécoise, mais «accessible à tou(te)s» et présenté en partenariat avec le Festival Phénomena, sera également au programme.

Du côté des spectacles littéraires, Mme Larocque note Mon voyage en Amérique, où la comédienne Pascale Montpetit plongera dans les textes de Kim Yaroshevskaya, l’interprète de Fanfreluche et de Grand-Mère dans la version originale de Passe-Partout, décédée en janvier.

Mise en scène comprenant trois marionnettes de tailles différentes et deux marionnettistes.
Le Théâtre de l'Œil «est reconnue pour la beauté de ses marionnettes et de ses mises en scène», indique Marie-Louise Larocque. – Michel Pinault

Théâtre : les marionnettes et les drag kings à l’honneur

Parmi ses coups de cœur de la saison, Marie-Louise Larocque note la pièce de théâtre de marionnettes pour jeune public, âmes sœurs.

«L'artiste a fait le pari de faire une création sans texte. Ça raconte l'histoire d'une enfant sauvage qui vit dans la forêt, avec les animaux. Il y a juste une ambiance sonore. C'est un véritable tableau vivant. C'est magnifique», affirme-t-elle au sujet de l’œuvre de Magali Chouinard, qui sera présentée dans un format accueillant pour les spectateurs neurodivergents ou avec des sensibilités particulières.

Elle souligne également 176 pas, une pièce portant sur l’anxiété, écrite par Fanny Britt et présentée par le Théâtre de l’Œil. 

«C’est une compagnie qui est reconnue pour la beauté de ses marionnettes et de ses mises en scène», indique Mme Larocque.

Deux drag kings tiennent des fausses pompes à essence en carton et se tiennent dos à dos.
Geneviève Labelle et Mélodie Noël Rousseau, de Pleurer dans' douche. – Alexandre Cotton

Conçu pour un public plus mature, Show de boucane, de la compagnie Pleurer dans’ douche, propose un cabaret humoristique de drag kings de la compagnie. 

«Je suis vraiment contente de terminer la saison avec eux. C’est vraiment un vent de fraîcheur.»

Mme K. semble rigoler devant son micro et piano.
Florence K sera de passage à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, avec le guitariste Carlos Jiménez. – Alex Ducasse

Musique

Pour ce qui est de la musique, Mme Larocque souligne la venue de Florence K, qui présentera le spectacle Brésil mon amour. 

Passant au répertoire baroque, l’agente culturelle propose Les goûts réunis, un concert réunissant le claveciniste Luc Beauséjour et le violoniste Guillaume Villeneuve. 

Elle souligne également Chicouté, du trio formé de Laura Risk, Marie Marceau et Marianne Trudel, qui mêle le jazz aux musiques traditionnelles.

Tableau de personnes nues, mais avec des bottes roses, entourées d'une variété de tons de verts.
L'exposition de Catherine Morin sera sur place jusqu'en janvier. – Guy L'Heureux

Mois du créole et arts visuels

À l’occasion du Mois du créole, c'est-à-dire octobre, sera offert un concert en deux parties où le Chœur Walter partagera la scène avec la chanteuse Mélissa Gresseau.

Finalement, Marie-Louise Larocque conclut en donnant la place aux arts visuels. Des tableaux et sculptures de Catherine Morin seront présentés dans le cadre de l’exposition Ce qui berce et ce qui noie.

«Elle propose vraiment un monde étrange entre fable et réalité. Puis, elle représente des corps bruts et dépouillés de façon très réaliste et burlesque en même temps. C'est très coloré», indique l’agente culturelle. 

Le vernissage aura lieu le 23 octobre.

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