Le trafic sur la rue Saint-André dénoncé

La gestion de la circulation dans les petites rues du Plateau-Mont-Royal a encore une fois fait des mécontents pendant la période estivale.

Les panneaux identifiants les rues Saint-André et Marie-Anne trônent sur un poteau, sous un ciel bleu.
Des résidents de la rue Saint-André ont soutenu que le trafic est devenu «insensé» et chaotique pendant l'été, alors que des rues avoisinantes étaient bloquées et que l'avenue du Mont-Royal était piétonne. – photo : Devin Ashton-Beaucage

Alors que des désagréments étaient jadis dénoncés sur la rue Saint-Hubert, c’est plutôt la rue Saint-André qui a fait l’objet de récentes plaintes citoyennes.

«Pour un deuxième été, nous avons vécu l’enfer», a lancé Pierre Yves Lemieux aux élus, le 2 septembre dernier, lors de la séance ordinaire du conseil d’arrondissement.

Il estime que l’achalandage a été provoqué par la fermeture de la rue Saint-Hubert, la piétonnisation de l’avenue du Mont-Royal, ainsi que l’ajout d’une déviation.

Il faut dire que, pour tenter d’apaiser la circulation, l’arrondissement avait temporairement mis en place un déviateur à l’intersection des rues Marie-Anne et Saint-André, pendant la période de piétonnisation de l’avenue du Mont-Royal. 

La conseillère de la Ville, Marianne Giguère, a aussi noté les travaux sur la rue de la Roche comme cause d’intensification du trafic sur Saint-André.

M. Lemieux, debout, ordinateur portable en main, devant le micro, s'adressant aux réprésensants d'arrondissement.
Après un passage en juin, Pierre Yves Lemieux est revenu décrier les problèmes de circulation sur Saint-André devant le conseil d'arrondissement, au début du mois de septembre. – photo : Devin Ashton-Beaucage

Une circulation «beaucoup trop lourde»

Pierre Yves Lemieux a indiqué que la vitesse des automobilistes pouvait atteindre 60km/h sur la vélorue étroite qu’est Saint-André. 

M. Lemieux avait déjà soulevé les dangers de la densité du trafic devant le conseil d’arrondissement en juin, notant que les cyclistes étaient repoussés vers les trottoirs. 

«Les résidents des autres rues sont inquiets et craignent que le chaos se reproduise.»

Il n’était pas seul à intervenir à ce sujet la semaine dernière. 

«Le trafic est fou et insensé», a affirmé Ima Bergeron, disant que c’en était au point qu’il était devenu «presque impossible» pour elle de se rendre chez elle.

Profitant de son temps de parole pour critiquer les nouveaux aménagements cyclables sur la rue Marie-Anne, Isabelle Drainville-Talbot a aussi soutenu que la circulation était devenue «beaucoup trop lourde» sur Marie-Anne et Saint-André, «qui ne sont pas des rues faites pour gérer autant de voitures.»

Mme Giguère prenant le parole à la tables des élus, entourée de Laurence Parent (à droite), de Maeva Vilain (à gauche). On voit aussi le maire Rabouin à la gauche de cette dernière.
Marianne Giguère a indiqué que l'évaluation de l'efficacité de nouvelles mesures de circulation nécessite plusieurs mois, notamment en raison de la période d'adaptation des automobilistes, qui se créent de nouvelles habitudes. – photo : Devin Ashton-Beaucage

Un processus d’analyse qui demande du temps

«C'est une préoccupation et un engagement pour notre équipe de limiter le plus possible la circulation de transit sur les rues locales. C'est pour ça qu'on existe», a répondu la conseillère de la Ville, Marianne Giguère, évoquant les idéaux portés par Projet Montréal, le parti de tous les élus actuels du Plateau-Mont-Royal.

«Il n’y a pas de moyens magiques», a-t-elle avisé, notant tout de même que l’arrondissement est à la recherche de solutions. 

La conseillère du district De Lorimier a aussi soutenu que plusieurs mois sont nécessaires pour évaluer l’efficacité de nouvelles mesures de contrôle de la circulation, notant les efforts du personnel de la Division des études techniques de l’arrondissement en ce sens. 

«Il y a des études. Il y a du travail qui est fait», a-t-elle insisté, jetant un regard en direction du public, où était notamment assis le candidat à la mairie du Plateau d’Ensemble Montréal, Jean Beaudoin. Ce dernier avait laissé entendre que la gestion de la circulation sous Projet Montréal avait manqué de réflexion.

«On cherche vraiment à répondre à ces enjeux-là, mais ce n'est pas une science exacte qui répond à la semaine près à l'apparition des problèmes», a ajouté Mme Giguère.

De son côté, la conseillère du district Mile End, Marie Plourde, a avisé que l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal travaillera à la conception d’un Plan local d’urbanisme et de mobilité. Il devra se conformer aux orientations du Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 de la Ville de Montréal, adopté en juin dernier. 

«On va faire des consultations. On va identifier les points stratégiques où il y a le plus de difficultés et de nuisances à l'aide de tous les comptages qu'on va avoir faits», a-t-elle indiqué.

Le GPS, une technologie qui nuit aux efforts du Plateau

Qualifiant la technologie d’«ennemi», Mme Giguère a soutenu que les GPS proposant les parcours les plus rapides, même si l’économie de temps ne représente que quelques secondes, nuisent aux efforts de l’arrondissement d’apaiser la circulation sur les rues secondaires. 

«C'est un des grands problèmes qu'on a. L'autre étant qu’il y a trop de gens qui se déplacent en voiture et qui transitent à travers les rues.»

En réponse aux commentaires de Mme Drainville-Talbot sur le réseau cyclable, Mme Giguère a fait écho aux constats d’une étude récente de l’université McGill, indiquant que la portion de la voirie dédiée aux vélos n’est même pas équivalente à la moitié de la proportion de cyclistes du Plateau.

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