Les candidats de Transition Montréal dans Jeanne-Mance axent leur campagne sur l’accès au logement, la hausse du financement en itinérance et l’amélioration de la propreté.
Lemonia Strapatsas et Sébastien Corbeil, candidats d’Ensemble Montréal aux postes de conseillers municipaux dans le Mile End, présentent leurs priorités.
Cette infolettre résume les nouvelles du Milton-Parc du 10 au 16 octobre 2025.
Les candidats de Transition Montréal dans Jeanne-Mance axent leur campagne sur l’accès au logement, la hausse du financement en itinérance et l’amélioration de la propreté.
Étudiante en économie et politique, ainsi que militante écologiste, Shirley Barnea espère remplacer en novembre Alex Norris au poste de conseillère de la Ville dans Jeanne-Mance.
Ses motivations? Les luttes aux crises du logement et de l’itinérance ainsi que le renforcement du réseau de transport en commun. Pour être mieux entendue par le gouvernement provincial, Mme Barnea estime que «Montréal a besoin d’activistes à son conseil de Ville.»
Quant à Vincent Stephen-Ong, candidat au poste de conseiller d’arrondissement et musicien à temps plein, il se montre particulièrement préoccupé par l’avenir des salles de spectacles du Plateau et les impacts du nouveau règlement sur le bruit de l’arrondissement.
«Je pense que j’ai joué dans toutes les salles du Plateau», avance celui qui réside dans Verdun, notant ses passages à La Tulipe, au Blue Dog, aux Bobards, à l’Inspecteur Épingle et au Divan Orange, qui ont toutes dû cesser leurs activités.
Il raconte d’ailleurs avoir joué aux Bobards un soir où la police avait remis une amende dépassant le cap des 1000$ au bar en réponse à une plainte pour bruit. L’incident avait poussé M. Stephen-Ong à se mobiliser sur cet enjeu.
Des fermetures récentes et l’attention qu’elles ont suscitée l’ont convaincu d’accepter l’invitation de Craig Sauvé, chef de Transition Montréal, de se lancer en politique.
Le duo aimerait mieux encadrer le prix des loyers et faire obstacle à certains stratagèmes utilisés pour les augmenter. Ils soulignent entre autres l’ambition de leur parti de faire pression sur le gouvernement provincial pour créer un registre des loyers.
«Si on a besoin d’aller manifester devant l’Assemblée nationale, à Québec, on va le faire!», avise Shirley Barnea.
Elle veut se servir des outils à la disposition du palier municipal pour soutenir la création de logements abordables, sociaux et hors marché. De plus, pour les nombreuses coopératives d’habitation du district, elle propose un ajustement de taxation foncière pour préserver leur abordabilité.
«J’aimerais aussi créer un fonds dans lequel la Ville investirait pour offrir des prêts à faible taux d’intérêt à des groupes de locataires qui veulent transformer leur immeuble en coopérative», ajoute celle qui habite à quelques pas de l’avenue du Mont-Royal, dans le district Mile-End.
Au niveau de l’itinérance, Mme Barnea ne se montre pas impressionnée par les efforts faits par la Ville jusqu’ici.
«Ça me fend le cœur», laisse-t-elle tomber. «Montréal est une Ville riche[...] On aurait les ressources pour prendre soin de tout le monde, si c’était une priorité», laisse-t-elle tomber.
L’engagement de Transition Montréal de tripler le soutien financier aux organismes d’aide en itinérance, financé par une taxe sur les résidences de luxe, l’a d’ailleurs motivée à se présenter.
«C’est un parti avec les valeurs à la bonne place.»
Vincent Stephen-Ong souligne également qu’un meilleur financement améliorerait la cohabitation entre la population qui fréquente l’organisme La porte ouverte et les autres occupants du quartier Milton-Parc.
Pour ce qui est de la gestion de la propreté, les deux candidats disent vouloir explorer des solutions propres aux différents secteurs, comme l’installation de bacs à ordures pour disposer des déchets domestiques.
Ayant discuté avec l’Alliance des commerçants de l’avenue du Parc, le duo évaluerait des options pour rendre l’artère plus attrayante.
Disant avoir observé une augmentation des temps de déplacements en transport motorisé à Montréal, M. Stephen-Ong estime qu’un renforcement du transport en commun rendra la circulation plus fluide.
Ces deux engagements de Transition Montréal suscitent particulièrement l’enthousiasme chez Shirley Barnea et Vincent Stephen-Ong.
Pour diminuer la sous-traitance, leur parti mise sur la création du service Infra-Montréal qui reprendrait à l’interne une partie des travaux publics.
«Ça éliminerait plusieurs problèmes», explique Vincent Stephen-Ong, soutenant que les travailleurs d’Infra-Montréal n'auraient rien à gagner à prolonger la durée d’un projet puisqu’ils auraient un emploi stable.
Selon Mme Barnea, la qualité des travaux en serait améliorée puisqu'ils ne seraient pas effectués par le plus bas soumissionnaire d’un appel d’offres.
Pour ce qui est d’une réforme électorale, Mme Barnea dit souhaiter se défaire d’une «dynamique à deux partis». «Ce qui est important pour nous, c’est qu’au conseil de Ville, les conseillers reflètent vraiment les gens pour qui la population a voté» ajoute-t-elle.
Transition Montréal dit d’ailleurs vouloir ne pas imposer de ligne de parti et laisser ses élus voter librement.
Lemonia Strapatsas et Sébastien Corbeil, candidats d’Ensemble Montréal aux postes de conseillers municipaux dans le Mile End, présentent leurs priorités.
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