L’organisme Plein Milieu réclame des installations sanitaires et des soins de santé ambulants pour la population itinérante du Plateau, notamment pour près d’une centaine de personnes qui vivent dans des campements.
La bibliothèque du Plateau et des organismes communautaires offrent des trousses de lecture et des ateliers pour aborder le sujet de l’itinérance avec les enfants.
Marie Plourde et Marie Sterlin veulent aménager le territoire pour le rendre plus vert et sécuritaire, protéger les locataires et accélérer les projets immobiliers.
Siégeant au conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal respectivement depuis 2013 et 2021, les conseillères de la Ville et d’arrondissement, Marie Plourde et Marie Sterlin, souhaitent se faire réélire afin de poursuivre les efforts d’aménagement et de lutte contre la crise du logement dans le district Mile-End.
«Ma motivation première, c'était de transformer le territoire, puis de le rendre résilient aux changements climatiques et plus sécuritaire», se remémore Marie Plourde au sujet de son saut initial en politique.
Ayant notamment présidé le Comité consultatif d’urbanisme du Plateau ainsi que la Commission sur le schéma d’aménagement et de développement de Montréal depuis qu’elle a été élue au conseil d’arrondissement, elle dit souhaiter continuer de consulter la population pour les projets d’aménagement.
Le destin du viaduc Rosemont-Van Horne, dont la vie utile achève, fait partie des réflexions importantes à venir. Impossible de savoir à ce stade-ci si la structure emblématique faisant le saut entre La Petite-Patrie et le Mile End sera reconstruite, modifiée ou carrément retirée du paysage, comme ça avait été le cas de l’échangeur à l’intersection des avenues des Pins et du Parc il y a une vingtaine d’années.
Du côté de la mobilité, Mme Plourde indique qu’un corridor dédié aux transports actifs, traversant le quartier d’est en ouest, devra être créé dans sa portion nordique. L’artère qui l’accueillera reste toutefois à choisir.
La conseillère rappelle également l’une des priorités de son chef, Luc Rabouin, soit le réaménagement de l’avenue du Parc, qui a connu des accidents mortels au cours de la dernière année, à proximité de la rue Bernard.
Elle souhaite par ailleurs poursuivre les projets de sécurisation de coins de rue et de verdissement dans d’autres secteurs du district. Les trottoirs à proximité de l’école Laurier devraient aussi être élargis, selon elle.
«C’est la chose la plus importante qu’on fait maintenant», souligne Marie Sterlin au sujet de l’habitation.
Elle dit être «devenue une obsédée» de l’embourgeoisement, ce qui l’avait menée à se lancer dans la conception de documentaires et l’écriture d’un livre avant de siéger au conseil d’arrondissement. (Elle avise d’ailleurs avec enthousiasme que Le Plateau se dotera d’un plan directeur culturel.)
Pendant son mandat, elle affirme avoir aidé certains locataires à se mobiliser contre des propriétaires malveillants et à mieux comprendre leurs droits.
«Je sers la population. C’est ça mon rôle», explique-t-elle, disant apprécier les «leviers» qui sont à sa disposition depuis qu’elle a été élue
De son côté, Marie Plourde souligne que la majorité des ménages du Plateau sont locataires (72% selon la CDC Plateau-Mont-Royal) et vivent donc avec une «épée de Damoclès au-dessus de la tête», soit le risque de perdre leur logement.
Cela dit, l’arrondissement a apporté des modifications règlementaires censées éviter «l’érosion du parc locatif», ajoute Mme Sterlin. Elle donne en exemple l’interdiction de fusionner des logements et la protection de maisons de chambres.
L’adoption par Projet Montréal d’un règlement qui limite la location touristique aux mois d’été est également censée atténuer la pénurie. Son efficacité a toutefois été remise en cause, notamment par un dossier paru dans La Presse.
L’interdiction n’ayant pris effet que le 11 septembre dernier, Marie Plourde dit trouver que les jugements sont prématurés à ce stade-ci et estime que des évaluations seraient plus pertinentes dans quelques mois.
«On n’est pas fermés à resserrer la vis si ça ne marche pas», laisse-t-elle savoir, notant que les plateformes de location à court terme ont créé «un mode de financiarisation de l’habitation, qui a un prix exorbitant pour la population.»
Pour atténuer les effets de la crise du logement, l’arrondissement a recouru à une nouvelle mesure législative de Québec permettant aux municipalités d’éviter la tenue de référendums liés à des projets immobiliers. Cette option a été utilisée pour accélérer la mise en chantier de 149 unités abordables destinées aux étudiants, sur la rue Saint-Hubert.
Cette mesure «va s'appliquer jusqu'à ce qu'on atteigne un taux d'inoccupation qui soit soutenable», indique Marie Plourde qui indique qu’il s’agit d’une mesure temporaire.
«Il y a moyen de faire des trucs de qualité, qui sont bien intégrés, mais de livrer des permis rapidement», affirme la conseillère vétérane, notant que d'autres projets abordables sont à l’étude.
Mme Plourde réfute d’ailleurs les critiques voulant que l’attente de permis de construction soit particulièrement lente dans Le Plateau. Elle soutient que cette impression est basée sur les délais causés par des demandes incomplètes et des projets complexes et que des modifications au Règlement d’urbanisme sont venues raccourcir les délais.
«Soixante-dix pour cent des gens qui arrivent au bureau d’arrondissement en ressortent avec leur permis, soit immédiatement ou en dedans de 72 heures», affirme-t-elle, disant toutefois ne pas prendre à la légère des modifications pouvant affecter le voisinage de l’arrondissement particulièrement dense.
L’organisme Plein Milieu réclame des installations sanitaires et des soins de santé ambulants pour la population itinérante du Plateau, notamment pour près d’une centaine de personnes qui vivent dans des campements.
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