Le Plateau-Mont-Royal vient de modifier son Règlement d'urbanisme et espère ainsi favoriser la construction de logements sociaux ou communautaires sur des terrains détenus par la Ville de Montréal.
Nouveauté cette année: la période de piétonnisation d’un tronçon de l’avenue Mont-Royal, entre Saint-Denis et Saint-Laurent, a été prolongée jusqu’à la fête de l’Action de grâce. Un sondage circule actuellement auprès des commerçants pour mesurer leur satisfaction à l’égard de ce projet pilote.
La société d’histoire locale engagée Mémoire du Mile End fêtera bientôt ses 20 ans d’existence et, pour souligner l’événement, elle organisera à l’automne une exposition de photographies du quartier réalisées par Michel Élie Tremblay.
Le travail de cet artiste peu connu, mais très actif dans le quartier de 1985 à 1995, nous plongera dans le quotidien d’un Mile End multiethnique, en pleine transformation, grâce à des photos croquées sur le vif.
C’était l’époque, entre autres, de « La Saint-Jean dans le Mile End » organisée par le Comité des citoyens du Mile End, de même que le défilé et la fête de la San Marziale qui a ponctué les étés du quartier pendant plus de 50 ans.
Cette exposition permettra de revoir ou découvrir des lieux qui ont disparu ou qui se sont transformés au fil du temps.
« Par exemple, il y a plein de photos [du Café] Olimpico quand c’était un club sportif italien surtout fréquenté par les hommes, » explique Yves Desjardins, administrateur de Mémoire du Mile End et auteur de l'Histoire du Mile End (Septentrion, 2017).
« C’était le commencement de la fin de ce Mile End-là, parce que la gentrification s’amorce vraiment » ajoute-t-il. « Les années 90, il y a un autre Mile End qui émerge, celui de la scène musicale alternative. »
Puisque Michel Élie Tremblay habitait lui-même le Mile End et était devenu une figure familière du quartier, ses photos montrent des gens à l’aise, qui semblent parfois avoir presque oublié la présence de la caméra.
Aujourd’hui, ce travail de photographe de rue serait impossible puisqu’il faut obtenir un consentement formel avant de prendre une personne en photo, même si elle se trouve sur le domaine public.
« Ce travail-là a une valeur documentaire d’autant plus exceptionnelle que ça été fait à un moment où on pouvait le faire, » dit Yves Desjardins. Bien que Michel Élie Tremblay demandait une autorisation aux gens photographiés, cela restait informel.
L’exposition complète, rendue possible grâce au soutien de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, sera présentée du 11 septembre au 12 novembre 2023 dans le parc Mile End, adjacent à la bibliothèque Mordecai-Richler, de même qu’à l’intérieur de la bibliothèque.
D’autres événements accompagneront cette exposition, dont une table ronde portant sur la transformation du quartier, en compagnie du photographe, le dimanche 12 novembre.