Priorités de Projet Montréal dans Jeanne-Mance: itinérance, propreté et réaménagements
Les candidats Gabriel Fortin et Alex Norris de Projet Montréal présentent leurs priorités pour le district Jeanne-Mance dans le cadre des élections municipales 2025.
Les deux candidats de Projet Montréal devant la place des Hospitalières, d’où émergent des sculptures en bronze de La Société des archives affectives rendant hommage aux infirmières qui ont marqué l’histoire du secteur. – photo : Devin Ashton-Beaucage
Nouvellement arrivé dans l’équipe de Projet Montréal, l’ingénieur et étudiant en urbanisme Gabriel Fortin brigue pour une première fois le poste de conseiller d'arrondissement dans Jeanne-Mance aux côtés d'Alex Norris.
«Ce qui m’a poussé à me lancer en politique, ce sont les enjeux liés au logement, la crise climatique, l’itinérance», explique Gabriel Fortin, qui réside près de la limite entre les districts Jeanne-Mance et Mile End.
M. Fortin veut aider son quartier en visant une amélioration de la gestion des voies publiques et du transport collectif.
«Il y a plusieurs axes qu’on peut encore sécuriser et apaiser», explique-t-il, disant aussi vouloir verdir le quartier. Notant le récent décès d’une cycliste dans le Mile End, il avise qu’une «vision pour l’avenue du Parc» sera présentée bientôt.
Alex Norris: «J’aime travailler avec les gens»
À l’inverse de Gabriel Fortin, M. Norris est un vétéran de Projet Montréal. D’abord élu en 2009, l’ancien journaliste cherche à obtenir un cinquième mandat comme conseiller de la Ville du district Jeanne-Mance.
Celui qui est également responsable des grands parcs ainsi que du Mont-Royal en tant que membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, dit aimer travailler avec les gens du quartier pour trouver des solutions à leurs problèmes.
L'avenue des Pins s'est transformée au cours des dernières années. Elle offre maintenant une plus grande place aux transports actifs et à la végétation. – photo : Devin Ashton-Beaucage
Améliorer le quartier, un projet à la fois
M. Norris tient à souligner la transformation de l’avenue des Pins comme fait d’armes.
L’artère, qui était auparavant une route asphaltée plutôt large, est maintenant munie de deux voies cyclables protégées et de carrés d’arbres avec des cellules d’enracinement censées favoriser une plus grande croissance.
«C’est un projet dont on est extrêmement fiers. C’est passé de l’une des rues les plus laides du Plateau-Mont-Royal à l’une des plus belles, les plus vertes, les plus sécuritaires, où il est le plus agréable de se promener ou pédaler», affirme le conseiller, notant aussi l’élimination de l’effet d’îlot de chaleur ressenti sur l’avenue.
En 2017, la Ville de Montréal faisait l'acquisition de l'ancien monastère des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Le site, maintenant appelé la Cité-des-Hospitalières et dont la vocation est en évolution, est censé contribuer au bien-être collectif. – photo : Devin Ashton-Beaucage
De son côté, Gabriel Fortin dit vouloir miser sur le projet de transition de la Cité-des-Hospitalières de manière à ce que les organismes culturels et communautaires puissent continuer d’en profiter.
«Il y a aussi un grand jardin de 2,5ha qu’on veut rendre accessible au public», a-t-il souligné.
Il considère le dossier prioritaire, estimant qu’il pourrait venir améliorer la qualité de vie des résidents du secteur en rendant plus vert et sécuritaire le «vaste îlot de chaleur» situé autour du métro.
Le projet proposé par le promoteur immobilier Residia comprend plusieurs éléments verdissants et pourrait voir la rue Cherrier réaménagée. – rendus de la proposition à l'étude
L’itinérance, une priorité dans Jeanne-Mance
Bien conscient qu’une crise de l’itinérance sévit à Montréal, Alex Norris rappelle que des situations analogues peuvent être observées un peu partout en Amérique du Nord.
«La crise a été particulièrement aiguë dans le secteur Milton-Parc, reconnaît-il toutefois. Et c'est bien évidemment difficile pour les gens qui vivent cette situation d'itinérance, mais aussi pour ceux dans le quartier qui ont à vivre à côté de cette crise humanitaire.»
Notant des initiatives dans d’autres arrondissements, M. Norris affirme qu’il est «important que chaque quartier fasse sa part pour répondre à cette crise humanitaire»
En se fiant sur son écoute des résidents du district, Gabriel Fortin dit d’ailleurs estimer que l’itinérance est l’une des deux grandes priorités dans Jeanne-Mance. L’autre étant la propreté.
«On a augmenté les ressources dédiées au quartier, mais il en faut encore plus, tant en matière de propreté, mais aussi en termes de projets pour sortir les personnes en situation d'itinérance de la rue», poursuit M. Norris, notant que les paliers fédéral et provincial ont davantage de ressources pour lutter contre la crise que Montréal.
Convaincu des talents de négociateur du chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, en donnant en exemple le dénouement du projet de réhabilitation de l’ancien Institut des Sourdes-Muettes, Alex Norris dit estimer qu’avec un mandat fort de son parti, Montréal pourra aller chercher plus de soutien.
«Luc Rabouin s’est notamment engagé à sortir 1000 personnes de la rue, en construisant des unités modulaires rapidement», souligne-t-il.
Ayant couvert l’actualité au sein de l’équipe de l'Acadie Nouvelle, Devin s'est joint à Mon Plateau en janvier 2025 grâce à l'Initiative de journalisme local (IJL).
Les deux candidats de Transition Montréal dans le Mile-End ont le mérite d’être clairs: ils estiment que leur parti est la seule option progressiste des Montréalais.
Gaëlle Engelberts
