Steven Guilbeault : poursuivre les collaborations et le travail entamé

Le candidat libéral et ancien militant écologiste tente de se faire élire pour une troisième fois dans Laurier–Sainte-Marie.

M. Guilbeault pose devant des conteneurs sur lesquels sont peintes des images de légumes et d'animaux.
Le député sortant de Laurier–Sainte-Marie souhaite poursuivre sa lancée à la Chambre des communes.

En amont des élections fédérales, Mon Plateau cherche à vous offrir les portraits des candidats des trois circonscriptions sur le territoire du Plateau-Mont-Royal. Nous avons invité l’ensemble des campagnes à nous parler et vous présenterons le fruit de ces discussions dans nos pages. 

À l’image des intentions de vote qui annoncent une victoire écrasante pour son parti à l’échelle du pays, Steven Guilbeault semble être en bonne voie de conserver son siège à la Chambre des communes. 

C’est la question du logement qui trône au sommet des préoccupations de cet ancien militant écologiste et résident de longue date de la circonscription de Laurier–Sainte-Marie.

Il dit vouloir continuer de collaborer avec les organismes locaux, les arrondissements et la Ville de Montréal pour accélérer le déploiement de logements. 

Questionné à savoir si le choix du gouvernement libéral de Jean Chrétien de cesser de financer le logement social dans les années 1990 avait été une erreur, M. Guilbeault affirme que oui, mais avec une certaine réserve. 

«Le gouvernement libéral s'était retiré à l'époque en disant que c'était aux provinces de faire ça. Or, la réalité est que les provinces ne l'ont pas fait. Et là, on a accusé un déficit», explique-t-il. 

«C’est un retard qui date de plusieurs décennies, mais la situation s’améliore.»

À ce titre, il souligne que son gouvernement a lancé la Stratégie nationale du logement en 2017. Avec 115 milliards $ à distribuer sur 10 ans, elle vise notamment la création de 240 000 nouvelles unités au pays et des rénovations de 300 000 autres logements. 

«Au cours des dernières années, il y a plusieurs centaines d'unités de logement qui ont été annoncées dans la circonscription, soit pour du logement étudiant, soit pour des personnes avec des besoins particuliers, qui ont des enjeux d'itinérance ou de toxicomanie, pour du logement social et, évidemment, des refuges pour femmes en difficulté», souligne-t-il, tout en admettant qu’il en reste encore «beaucoup à faire» sur ce front.

«Pour la rénovation de logements sociaux existants, notamment les HLM et les coopératives d'habitation, c'est des centaines de millions de dollars que notre gouvernement a investis», ajoute-t-il.

Lutte à l’itinérance et à la toxicomanie

Celui qui a porté plusieurs chapeaux de ministre dit aussi vouloir poursuivre ses collaborations avec les organismes qui viennent en aide aux personnes itinérantes, notant que son gouvernement avait aussi investi des «centaines de millions de dollars» en ce sens. 

En septembre 2024, Ottawa annonçait notamment un investissement de 250 millions $ servant à «régler le problème urgent des campements et de l’itinérance hors refuge.»

«Pour ce qui est de la question de la toxicomanie, on pense qu’il faut fournir plus de ressources aux gens qui en ont besoin et aux organisations qui leur offrent des services», ajoute le député sortant.

Défense du bilan environnemental

L’ancien ministre de l’Environnement note que Laurier–Sainte-Marie comprend «une fibre écologiste très importante» et se défend face aux critiques de son bilan environnemental, soutenant que la pollution est en baisse. 

«Ce n’est jamais arrivé auparavant», martèle-t-il, se basant sur les constats d’un rapport de l’Institut climatique du Canada de 2023.  

Cela dit, en novembre 2024, le commissaire fédéral à l’environnement et au développement durable, Jerry DeMarco, soutenait plutôt que le Canada avait eu la pire performance des pays du G7 en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

M. Guilbeault affirme qu’en isolant la performance de son gouvernement et en excluant ceux des trois décennies précédentes, le Canada se classerait mieux.

Il ajoute que le pays a «de très bonnes chances» d’atteindre son objectif d’élargissement des zones de conservation à 30% de son territoire d’ici 2030.

De militant écologiste à ministre

Natif de La Tuque, Steven Guilbeault a décidé de se lancer en politique en 2019 sous la bannière libérale.

«Je voyais que, sur les questions environnementales et sociales, le gouvernement Trudeau avait commencé à faire des choses intéressantes. Puis, ma crainte était que les conservateurs puissent gagner l’élection et que l’on perde le travail entamé», raconte-t-il au sujet de sa décision de faire le saut.  

Un mois après son entrée en fonction, le premier ministre Justin Trudeau confiait le ministère du Patrimoine canadien à M. Guilbeault. Sont ensuite venus l’Environnement et le Changement climatique, en 2021.

Lorsque Mark Carney a remanié le cabinet après avoir succédé à Justin Trudeau à la tête du gouvernement en mars 2025, le député de Laurier–Sainte-Marie a brièvement été mis en charge de la Culture, de l’Identité canadienne et de Parcs Canada avant le déclenchement de la présente campagne électorale.

Génial ! Vous vous êtes inscrit avec succès.

Bienvenue de retour ! Vous vous êtes connecté avec succès.

Vous êtes maintenant abonné à Mon Plateau.

Succès ! Vérifiez votre e-mail pour obtenir le lien magique de connexion.

Succès ! Vos informations de facturation ont été mises à jour.

Votre facturation n'a pas été mise à jour.