Mon Milton-Parc: Une piste, un parc et de la politique
Un résumé des nouvelles de Milton-Parc du 1er au 7 mai 2025.
Pour une deuxième année consécutive, les élus du Plateau déplacent à l’école Jeanne-Mance la séance du conseil d’arrondissement du mois de mai.
Quatre conseillères du Plateau-Mont-Royal — Marianne Giguère, Laurence Parent, Marie Sterlin et Maeva Vilain — ont entrepris une tournée des écoles secondaires et lieux fréquentés par les jeunes afin de créer un dialogue sur la vie municipale et mieux comprendre les réalités de cette génération souvent éloignée des institutions politiques.
«On s’est dit que ce serait intéressant que l’on rejoigne des gens qui ne sont pas nécessairement interpellés par la politique», explique Marie Sterlin, conseillère d’arrondissement du district Mile End.
À travers ces rencontres, les élues souhaitent démystifier le rôle du palier municipal, mais aussi rappeler que les jeunes peuvent déjà y exercer un certain pouvoir d’influence.
«Si tu t’impliques, c’est là que tu peux demander ce dont tu as besoin», ajoute Mme Sterlin, soulignant que la démarche se veut non partisane.
«On veut leur parler d’implication au municipal, peu importe qui est à la tête de l’arrondissement.» Elle s’est notamment rendue dans des cours d’Éthique et culture religieuse de secondaire 2.
La prochaine séance ordinaire du conseil d’arrondissement se tiendra à l’école secondaire Jeanne-Mance, lundi, dans l’est du Plateau. Les élèves pourront y poser leurs questions, comme tous les citoyens.
«C’est un univers sur lequel vous avez une emprise, l’univers municipal. Profitez-en et prenez l’habitude de venir. C’est la seule instance où vous pouvez poser des questions et où on doit vous répondre», lance Mme Sterlin comme message aux jeunes.
L’espace public, les transports, l’habitation : ce que les jeunes ont à dire
Les discussions avec les élèves ont abordé des enjeux concrets qui les touchent directement, que ce soit la piétonnisation, le réseau cyclable, les espaces verts, ou encore l’accès au transport en commun.
«Ce qui est particulier, c’est que s’ils veulent se retrouver, ça passe par l’espace public», note Marie Sterlin au sujet de l’intérêt d’interroger des résidents de ce groupe d’âge.
«Ce ne sont pas des gens qui ont choisi de vivre à Montréal. Ils sont là parce que leurs parents sont là.»
Bien qu’elle insiste sur le fait qu’il s’agisse d’un exercice non partisan, Mme Sterlin admet que les réponses offertes aux jeunes diffèrent selon l’élu qui se tient devant eux.
«Les pistes cyclables, on les lie aux enjeux environnementaux», donne-t-elle en exemple, notant que l’état de l’environnement demeure une préoccupation pour ceux qui se trouvent actuellement sur les bancs d’école.
L’exercice la met également dans une position où elle doit parfois expliquer les changements qui ont été apportés à la gestion de circulation automobile sur les rues du Plateau, alors qu’ils sont les conséquences de décisions prises par les élus de son parti, Projet Montréal.
La conseillère affirme que les élèves lui ont dit aimer les parcs. Certains lui ont toutefois raconté s’être fait dire, à tort, qu’ils n’étaient pas censés y être. D’autres ont découvert qu’ils n’avaient réellement pas le droit de s’y trouver après 23h, grâce aux échanges avec les conseillères.
«Je leur ai dit : “Si jamais quelqu’un te dit que tu n’as pas affaire dans le parc, tu lui réponds ‘j’y ai autant affaire que toi.’”»
Mme Sterlin, qui est responsable des dossiers de l’habitation et de la culture, a aussi questionné les élèves au sujet de la crise du logement, un enjeu qu’ils connaissent davantage par ses symptômes que par son nom.
«Je dis “Est-ce que vous connaissez des gens qui ont déménagé, mais qui n’avaient pas choisi de déménager? Est-ce que vous avez dû déménager?” Là, les langues se délient», raconte-t-elle
«On essaie de faire en sorte que le milieu ici soit accessible et accueillant.»
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