Un immeuble dangereux de la rue Rachel est pris en charge
Après des mois d’inaction et des avis d’infraction, le propriétaire du 2552 Rachel lance des travaux d’urgence pour sécuriser la façade.
Après des mois d’inaction et des avis d’infraction, le propriétaire du 2552 Rachel lance des travaux d’urgence pour sécuriser la façade.
Si vous êtes passé par l’intersection des rues Frontenac et Rachel dernièrement, vous aurez peut-être remarqué un immeuble résidentiel autour duquel ont été placés des barrières.
Le mauvais état de sa maçonnerie constitue un risque, selon les informations qui nous ont été communiquées par l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. L’édifice n’a toutefois pas été évacué.
Ces failles avaient déjà été signalées au printemps. Cependant, ce n’est que la semaine dernière que le propriétaire de l’édifice de 27 logements, Faouzi Khalil, a mandaté un entrepreneur pour se charger des travaux.
L’immeuble avait été jugé dangereux à la suite d’une inspection en avril. Il avait alors été déterminé que des travaux de soutien étaient nécessaires.
Après des tentatives d’appels, l’arrondissement a retenu les services d’huissiers pour entrer en contact avec M. Khalil, indique Geneviève Allard, chargée de communications au Plateau-Mont-Royal.
«Des avis [d’infraction] ont également été émis en mai et juin. Nous sommes aussi en attente d'un jugement du côté de la cour municipale», ajoute-t-elle.
Au début du mois de juillet, un premier périmètre de sécurité a été érigé à la suite de la réception d’un rapport d’ingénieur mandaté par M. Khalil. Le 21 juillet, un autre constat d’infraction, lié au mur donnant sur la ruelle, s’est ajouté.
«L'arrondissement avait déjà demandé au propriétaire de prendre des mesures à plusieurs reprises», note Mme Allard.
Le 9 octobre dernier, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) est intervenu et a estimé que la façade ouest représentait également un danger. Le SIM a alors installé le périmètre de sécurité actuel, le long de la rue Rachel.
Finalement, M. Khalil a fait sa demande de permis pour démanteler et refaire les murs le 15 octobre, soit la semaine suivant l’intervention du SIM. Des travaux ont alors été autorisés en urgence et l’entrepreneur devant s’en charger a été mandaté deux jours plus tard.
Ce n’est pas la première fois que l’arrondissement du Plateau peine à joindre le propriétaire d’un immeuble dangereux.
L’été dernier, face à l’inaction d’un autre propriétaire, l’arrondissement prenait en charge la démolition d’un immeuble de l’avenue du Parc jugé dangereux et qui avait forcé l'évacuation de plus d'une trentaine de logements adjacents.
«Nous avons un contact avec les propriétaires, nous ne sommes donc pas dans la même situation», souligne toutefois Geneviève Allard.
Faouzi Khalil, que Mon Plateau n’a pas réussi à joindre, a fini par entreprendre les démarches pour éliminer les dangers lui-même, et la situation n’a pas nécessité d’évacuation de résidents.
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