Daniel Vázquez et Nathe Perrone proposent un «rempart» progressiste dans le Mile-End

Les deux candidats de Transition Montréal dans le Mile End ont le mérite d’être clairs: ils estiment que leur parti est la seule option progressiste des Montréalais.

Les deux candidats posent le soir, devant l'intersection du boulevard Saint-Laurent et de l'avenue Laurier.
Le duo de résidents du Mile End n'en est pas à sa première campagne électorale. Daniel Vázquez et Nathe Perrone se sont aussi présentés sous les bannières de Mouvement Montréal, du Parti vert du Québec ainsi que du Parti vert du Canada. – photo : Devin Ashton-Beaucage

«Avec Projet et Ensemble, il n’y a pas vraiment d’options pour les personnes de gauche», affirme le candidat au poste de conseiller de la Ville, Daniel Vázquez.

De son côté, Nathe Perrone, qui vise le poste de conseiller·ère d’arrondissement, souhaite solidifier le statut de «rempart» progressiste associé à Montréal, et ce, particulièrement dans le contexte politique actuel.

Une équipe avec plusieurs campagnes électorales à son actif

Les deux résidents du district Mile-End, dans Le Plateau-Mont-Royal, s’étaient déjà présentés aux élections municipales de 2021, mais sous la bannière de Mouvement Montréal, en plus de s’être présentés pour les verts au provincial et au fédéral.

Daniel Vázquez, un père de trois enfants qui travaille dans le milieu de la finance, se lance pour s’attaquer à l’augmentation du coût de la vie et la crise du logement.

Tout comme Nathe Perrone, il se montre également préoccupé par l'augmentation de la population en situation d’itinérance. 

«Rendre la société plus juste, égalitaire, verte et axée sur le bien-être collectif, c’est ça, pour moi, l’importance de faire campagne», explique Nathe Perrone.

Ayant travaillé dans des organismes communautaires du centre-ville, ses priorités sont de sortir le plus de personnes possible de la rue et de rendre le transport en commun plus accessible.

Les deux candidats rejettent les propositions de leur ancienne formation, Mouvement Montréal, voulant que Montréal devienne une cité-État officiellement bilingue. Ils soulignent aujourd’hui l’importance de dialoguer avec les autres paliers de gouvernement.

Critiques à l’endroit de Projet Montréal

Le duo se montre également critique de Projet Montréal à plusieurs égards. La formation de Valérie Plante et de Luc Rabouin contrôle à la fois l’Hôtel de Ville et le conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

«Au niveau du conseil d’arrondissement, on prend des décisions sans trop réfléchir à ce qu’on fait», laisse tomber M. Vázquez. Il se montre découragé par le prolongement et l'augmentation des coûts du projet de réfection du Bain Saint-Michel, de même que la fermeture prolongée de l’aréna Saint-Louis.

Itinérance

Ayant défendu les droits de personnes non logées, Nathe Perrone en a beaucoup à dire sur l’itinérance et sur la gestion des enjeux y étant liés par Projet Montréal, qu’iel qualifie d’«échec». 

«Il y a un manque de financement des organismes communautaires. Les ressources qui donnent de la nourriture aux personnes en situation d'itinérance la nuit sont rares», précise-t-iel.

D’autre part, Nathe Perrone dénonce la proportion de constats d’infraction distribuée à la population itinérante.

«Ce n’est pas rare que les personnes en situation d’itinérance accumulent 10 000$, 12 000$ ou 15 000$ de dettes, juste à cause de tickets. Après ça, on se demande pourquoi elles ne sont pas capables de s’en sortir», ironise-t-iel.

L’arrivée en 2023 dans Le Plateau de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS), qui intervient lors de conflits liés au partage de l’espace public, est également pointée du doigt. 

Selon Nathe Perrone, ÉMMIS sème la confusion chez la population itinérante, qui doit maintenant départager les intervenants de la Ville, qui agissent de manière ponctuelle, avec ceux d’organismes de soutien comme Plein Milieu ou La porte ouverte, qui sont sur le terrain à long terme.

D’ailleurs, iel aimerait voir les canaux de communications renforcés entre les élus municipaux et les organismes communautaires. De plus, ceux-ci devraient recevoir un financement lié à leur mission et non par projet.

Son parti, Transition Montréal, a annoncé vouloir tripler le financement offert par la Ville pour contrer la crise de l’itinérance en augmentant la taxation de 25% à 33% des résidences unifamiliales dont la valeur foncière est supérieure à 3,5 millions $.

En cas de victoire aux prochaines élections, Nathe Perrone s’engage personnellement à faire un don du tiers de son salaire aux organismes communautaires du Mile-End.

Logement et nourriture abordables

«Il faut qu’on fasse quelque chose pour baisser les loyers, mettre un gel ou un cap», lance de son côté Daniel Vázquez.

Il termine en soulignant également le désir de mettre sur pied des marchés communautaires publics, inspirés des tianguis au Mexique. Ceux-ci seraient subventionnés par la Ville.

«On ferme une avenue au complet et il y a des fermiers qui viennent vendre leurs produits», explique le candidat.

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