C’est comme conseiller d’arrondissement dans le district Jeanne-Mance que Gabriel Fortin, un des nouveaux visages de l’équipe de Projet Montréal, apprend les rouages de la politique municipale.
Les organisateurs espèrent amasser 25 000$ pour soutenir les organismes du Plateau qui reçoivent près de 60 000 demandes d’aide alimentaire chaque mois.
C’est comme conseiller d’arrondissement dans le district Jeanne-Mance que Gabriel Fortin, un des nouveaux visages de l’équipe de Projet Montréal, apprend les rouages de la politique municipale.
«C’est beaucoup d’apprentissage sur d’autres modes de fonctionnement, dans un environnement différent», note Gabriel Fortin, qui a été élu pour une première fois le 2 novembre dernier sous l’égide de Projet Montréal, dans Le Plateau-Mont-Royal.
Sa période d'apprentissage a toutefois commencé cet été, après avoir été sélectionné par les membres de Projet Montréal pour devenir candidat au poste de conseiller d’arrondissement dans le district Jeanne-Mance.
«Ça a été ma première campagne électorale. Je voulais être sur le terrain, aller à la rencontre du plus de citoyens possible et rencontrer les organismes», note M. Fortin.
Il aura donc tenté et réussi de reprendre le siège qu’occupait Maeva Vilain. De son côté, Mme Vilain a été élue au poste de conseillère de la Ville dans le district De Lorimier.
Elle et le reste des candidats de Projet Montréal dans Le Plateau ont soutenu le nouveau venu dans son processus d’intégration, indique M. Fortin, notant que l’environnement de travail au sein de l’équipe est «axé sur la collaboration.»
«On a beaucoup discuté sur comment faire campagne. Quelles sont les réalisations à valoriser dans notre district? Quels sont les projets sur lesquels on travaille déjà et sur lesquels il pourra continuer à travailler si on est réélu?» illustre pour sa part Maeva Vilain.
Elle affirme que chaque candidat de Projet Montréal dans l’arrondissement a rencontré quelque 1000 résidents, lors de la campagne électorale.
«Ces 1000 conversations, on ne les fait pas juste à des fins partisanes. Ça nourrit la prise de décision qu’on va prendre pendant quatre ans.»
De son côté, Gabriel Fortin indique que les discussions l’ont aidé à comprendre le quotidien des résidents de son district. Mme Vilain l'a aussi préparé à faire face aux reproches qui pourraient lui être lancés en tant que représentant de Projet Montréal.
«Ça a vraiment bien été», affirme-t-il. «On a quand même de très belles réalisations et Maeva a fait un super travail au cours des quatre dernières années.»
M. Fortin, qui se dit passionné de mobilité et d’urbanisme, a dû se mettre à jour sur les mesures de lutte de son équipe dans l’un des dossiers les plus chauds de la Ville, et de son district en particulier.
«Je n’étais pas vraiment au fait des développements pour l’itinérance en général», admet-il. «C’est surtout là-dessus que j’ai focalisé, puisque ça semblait être l’un des enjeux prioritaires.»
Il a donc étudié les projets en cours, notamment les quelque 150 unités de transitions et d’hébergement du Chaînon, de la Mission Old Brewery et de Projets autochtones du Québec qui ouvriront dans l’arrondissement.
Gabriel Fortin n’aura disposé que de quinze jours entre son élection et sa première séance ordinaire du conseil d’arrondissement, le lundi 17 novembre. Maeva Vilain indique qu’il doit maintenant apprendre les codes de ce nouveau milieu de travail particulier.
«Déjà, être un candidat, c’est un statut en soi, souligne-t-elle. C’est une grosse campagne électorale qu’on a faite, avec beaucoup de terrain et de discussions avec les citoyens. Ensuite, tu changes de rôle! Tu passes de candidat à élu. Mais il faut s’adapter à ça.»
Le nouveau conseiller a déjà participé à plusieurs rencontres du caucus de Projet Montréal. Le parti s’est d’ailleurs choisi une nouvelle cheffe par intérim, soit Ericka Alneus.
En amont de la séance de lundi, M. Fortin devait aussi prendre connaissance d’un sommaire décisionnel de plusieurs centaines de pages en plus de participer à des rencontres avec les directeurs d’arrondissement.
«C’est important de lire et de comprendre les grands dossiers qu’on a, les contrats qu’on vote, les permis de construire qu’on donne et les dossiers liés aux ressources humaines», explique Mme Vilain.
Le nouveau conseiller d’arrondissement de Jeanne-Mance se donne jusqu’à la fin de l’année pour se concentrer à apprendre les rouages de son nouveau rôle.
Il souhaite ensuite repartir à la rencontre des organismes du district en janvier, que ce soit ceux liés à l'itinérance, les associations étudiantes de McGill, l’Alliance des commerçants de l’avenue du Parc, ou encore les Ateliers d’éducation populaire du Plateau.
«Comme Maeva l’a été, je veux vraiment être un élu présent sur le terrain», souligne-t-il.
Même s’il comprend plusieurs conseillers d’expérience, l’équipe d'élus du Plateau devra s’ajuster à de nouvelles dynamiques politiques.
«On a une nouvelle cheffe, une nouvelle mairesse, un nouveau contexte politique, résume Maeva Vilain. Une chose importante sera de déterminer comment réaliser nos grandes priorités dans un contexte où on est l’opposition officielle. Ça va être notre grand défi.»
Le degré d’autonomie que Soraya Martinez Ferrada, la nouvelle mairesse de Montréal, accordera aux mairies d’arrondissement reste à découvrir.
Localement, même si Projet Montréal a conservé l’ensemble des sièges du conseil d’arrondissement du Plateau, l’équipe devra apprendre à travailler avec la nouvelle mairesse d’arrondissement, Cathy Wong. Cette dernière pourrait décider de redistribuer les tâches attitrées aux conseillers.
«Traditionnellement, sur Le Plateau, le maire ou la mairesse nous confie des dossiers transversaux, explique Mme Vilain. Moi, j’étais responsable du développement social, des sports et des loisirs».
La question n’a pas encore été réglée, mais il se pourrait donc que Mme Vilain et ses collègues aient à acquérir de nouvelles connaissances, tout comme doit le faire Gabriel Fortin.
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