Animations et arrestations
Cette infolettre résume les nouvelles de Milton-Parc du 1er au 21 août 2025.
L’Alliance des commerçants de l’avenue du Parc (ACAP) prépare un événement festif le 23 août pour mettre en valeur les commerces et la communauté du quartier.
L’objectif de l’événement Parc Urbain est de tisser des liens entre les différents occupants du quartier Milton-Parc, soit les résidents, commerçants et visiteurs.
Des prestations d’artistes et d’animateurs de rue se dérouleront le samedi 23 août devant l’église Notre-Dame-de-la-Salette, tout au long de l’événement, soit de midi à 16h.
Des organismes culturels et communautaires du quartier auront aussi des kiosques qui permettront aux passants de les découvrir.
«On veut vraiment miser sur l’aspect communautaire», souligne le chargé de projet à l’ACAP, Ben Valkenburg.
Il note en ce sens la participation d’organismes comme La Porte ouverte Montréal, qui offre du soutien aux personnes en situation d’itinérance, L’Atelier qui, à travers l’art, cherche à venir en aide à des individus faisant face à des enjeux de santé mentale, ainsi que le Comité citoyen Milton-Parc.
L’événement de l’ACAP mettra également ses membres en valeur avec une nouvelle édition du Rallye des commerces.
Les participants, qui doivent s’inscrire à l’activité entre midi et 14h, partiront à la découverte d’une vingtaine de commerces dans le quartier – «pas juste sur l’avenue du Parc», précise Ben Valkenburg.
Le parcours sera complémenté d’énigmes et les dix meilleurs répondants recevront des prix, comme des cartes-cadeaux ou encore des entrées gratuites au Cinéma du Parc.
En plus d’attirer l’attention de potentiels clients, M. Valkenburg souhaite que l’activité puisse pousser les commerçants de Milton-Parc à se mobiliser davantage et à travailler en synergie.
Le chargé de projet affirme que le Rallye des commerces est notamment né du fait que le secteur où se trouvent les commerçants représentés par l’ACAP nécessite des approches distinctes de ce qui peut se faire ailleurs.
«On ne peut pas faire des copier-coller des autres arrondissements ou des SDC (sociétés de développement commercial). Une fermeture de rue, vous pouvez vous imaginer que l’avenue du Parc ne se prête pas nécessairement à ça.»
Tout comme c’est le cas de l’Association des gens d’affaires du Mile End (AGAME), l’Alliance des commerçants de l’avenue du Parc a vu une réduction de son soutien financier cette année. Celui-ci passe de l’équivalent de 75 000$ par an à 70 500$.
Les montants proviennent de la Ville et sont réacheminés vers les arrondissements, qui sélectionnent les organismes bénéficiaires du soutien. Le Plateau-Mont-Royal avait un total de 145 000$ à octroyer cette année, montant qui est partagé en parts égales entre l’ACAP et l’AGAME.
Questionné à savoir si l’ACAP est suffisamment soutenue, M. Valkenburg évoque le proverbe anglophone “If life gives you lemons, make lemonade” (Si la vie vous donne des citrons, faites de la limonade).
Il dit tout de même être reconnaissant du soutien offert par l’arrondissement, sous toutes ses formes.
«On est quand même dans une posture où l’on doit faire beaucoup avec très peu», reformule-t-il, notant l’écart entre les ressources financières d’une association comme la sienne et celles de sociétés de développement commercial représentant les commerçants d’artères, comme l’avenue du Mont-Royal ou encore le boulevard Saint-Laurent.
«Ils ont beaucoup plus d’argent pour créer des événements et attirer les clients.»
«Pour l'instant, on se contente de prendre notre responsabilité et, avec le petit budget qu’on a, on peut organiser un peu d'animation», indique Ben Valkeburg, qui rappelle que l’ACAP offre également des services de soutien à ses membres.
Mis à part des événements comme Parc Urbain, Ben Valkenburg note qu’à plus long terme, l’ACAP a comme projet de rendre le secteur plus attrayant.
«Quand on voit la largeur des trottoirs et le volume de la circulation, ce n'est pas nécessairement une zone commerciale qui est très invitante», affirme-t-il au sujet de l’avenue du Parc.
«Le quartier est difficile», indique-t-il également. Les enjeux liés à la toxicomanie et à l’itinérance préoccupent dans Milton-Parc, mais Ben Valkenburg ne les nomme pas explicitement.
Il mentionne cependant que l’ACAP aura un siège dans la nouvelle mouture du Comité de bon voisinage de Milton-Parc.
Il souhaite également que les membres de l’ACAP développent le réflexe de contacter des intervenants de La Porte ouverte Montréal ou encore de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS) de la Ville de Montréal dans des situations non urgentes, plutôt que la police.
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