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Square Saint-Louis, avenue Duluth, rue Prince-Arthur et Milton-Parc: des résidents de plusieurs secteurs du Plateau-Mont-Royal dénoncent une dégradation de leur qualité de vie.
Le 7 juillet, lors de la séance du conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, plusieurs résidents — majoritairement du sud-ouest de l’arrondissement — ont exprimé leurs préoccupations concernant la dégradation de la qualité de vie. L’insalubrité et le trafic de drogue ont été pointés du doigt.
À quelques reprises, le maire d’arrondissement, Luc Rabouin, a souligné le besoin de soutien de la part du gouvernement provincial en ce qui concerne les enjeux de santé mentale, de toxicomanie et d’itinérance.
Rachid Ben Sliman a décrit une dégradation de la qualité de vie dans son secteur depuis la pandémie de COVID-19, pointant du doigt l’éparpillement des déchets autour de la rue Prince-Arthur et le déclin de cette artère autrefois «très dynamique».
Signalant la présence récurrente de déchets et de graffitis dans sa ruelle, entre la rue Drolet et l’avenue Henri-Julien, Nathalie Beaulieu a cherché à savoir comment collaborer avec l’arrondissement dans ses efforts de sensibilisation.
La demande a été accueillie favorablement par le maire Rabouin, qui a évoqué une rencontre à venir. Pour ce qui est des graffitis, il a rappelé que le budget du Plateau pour les nettoyer est passé de 400 000$ à 700 000$ depuis le début de son mandat.
Muriel Rajaonina, résidente du Plateau depuis 20 ans et commerçante sur l’avenue Duluth depuis 30 ans, a déploré l’état général du quartier.
«Nos rues et ruelles sont des toilettes à ciel ouvert», a-t-elle soutenu, affirmant que l’on défèque devant son commerce deux fois par semaine. Après avoir contacté le 311, on lui aurait répondu que ces incidents ne relèvent pas du domaine public.
Mme Rajaonina a aussi noté l’effet des Airbnb dans le quartier, dont les déchets attireraient quotidiennement les rongeurs, selon elle. D’autre part, elle a dit s’être fait refuser une affiche sur la gestion des déchets au bureau d’arrondissement.
«J’ai l’impression que, plus je paie de taxes[…], moins on a une qualité de vie et de commerce», a-t-elle lancé.
Le maire Rabouin a reconnu la détérioration du cadre de vie depuis la pandémie. Il a toutefois rappelé que les locations de courte durée seront interdites en zone résidentielle après le 10 septembre. Concernant la pancarte demandée, il a invité le directeur des travaux publics, François Doré, à faire un suivi. Des inspecteurs seront aussi informés de la situation.
Mme Rajaonina a également critiqué la répartition des effectifs policiers. Elle affirme observer du trafic de crack au square Saint-Louis, alors qu’elle voit des patrouilles ailleurs, dans des secteurs qu’elle juge peu problématiques.
Ses propos ont été appuyés par Patrice Ouellette, qui habite à proximité de l’espace vert et a dénoncé l’insalubrité, le vandalisme et la présence de drogue.
«Je viens vous voir, parce que mon dernier recours, c’est vous, avant peut-être de déménager», a pour sa part laissé tomber Nicolas Paillusseau d’un ton calme, mais découragé.
Lui aussi a évoqué l’inaction de la police face aux signalements de revendeurs et consommateurs de drogues, qui avaient pris l’habitude de fréquenter l’avenue Laval avant de passer à l’avenue Coloniale.
«Je vois les transactions se faire à longueur de journée, mais je ne vois aucune voiture de police passer», a renchéri Calleies De Salies, qui a dit avoir une vue sur le site où sont consommées les drogues depuis son poste de télétravail.
Les deux hommes se sont montrés inquiets pour leurs enfants.
Sans vouloir dévoiler des détails d’enquête, le lieutenant du poste de quartier 38 du SPVM, Eric Sabourin, a indiqué que certains policiers iront valider des informations sans uniforme.
«Il y a des choses dans le quartier qui s'en viennent. On ne peut pas tous travailler les endroits en même temps, mais ils vont tous être travaillés», a-t-il avisé, notant que le square Saint-Louis est un lieu «connu» des policiers.
Le maire Rabouin et la conseillère d’arrondissement du district Jeanne-Mance, Maeva Vilain, ont tous deux incité les citoyens à transmettre des informations détaillées au SPVM. De plus, M. Rabouin a lancé l’idée d’une rencontre avec les forces policières locales, ce qui pourrait permettre au poste de quartier 38 d’éclairer certains de leurs angles morts.
Sandrine Rhodius a dénoncé un «problème majeur de rats et d’insalubrité» dans Milton-Parc, qu’elle associe notamment à la distribution de nourriture par l’organisme de bienfaisance, La porte ouverte Montréal. (Cette dernière a également été associée à la hausse de criminalité dans le quartier, lors d’autres interventions au cours de la soirée.)
«Hélas, de nombreux restes de cette nourriture se retrouvent dans nos rues. Les rats en sont ravis, mais pas nous.»
Madame Rhodius a demandé que des mesures de sensibilisation soient prises et que des conséquences soient imposées.
La conseillère Vilain a dit être au fait du problème et a indiqué que le nouveau plan d’action pour la propreté de l’arrondissement comprend des éléments pouvant améliorer la situation, dont des pièges, du poison et l’identification de lieux propices aux déchets.
Elle a souligné l’importance de la collaboration des citoyens et des commerçants en ce qui concerne la gestion des déchets.
«C’est vraiment un effort collectif qui va permettre de mettre fin au problème, mais on surveille de très près.»
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