Jardins pour tous invitent les citoyens à cultiver et tisser des liens

Les résidents de Milton-Parc et au-delà sont invités à s'impliquer dans des projets de jardinage collectif pour embellir le quartier et favoriser le partage.

Un groupe de personne se tient debout, autour d'un bac à plantes.
Les personnes qui s'impliquent au sein de Jardins pour tous n’ont pas forcément besoin d’avoir des compétences particulières et peuvent contribuer au projet d’une variété de façons. – Gracieuseté

Lancé pendant la pandémie de COVID-19, le projet des Jardins pour tous de Milton-Parc a été créé avec les objectifs de développer le savoir-faire collectif et de renforcer les liens communautaires ainsi que l’autonomie alimentaire dans le quartier. 

Alors que le printemps s’installe, l’organisme s’attardera à donner une plus grande place à la végétation dans le secteur. 

Une rencontre avec toute personne désirant participer est prévue le samedi 10 mai, au 385, rue Prince Arthur O, à 13h, et donnera le coup d’envoi à la saison 2025.

Redonner la terre aux citoyens et combattre l’insécurité alimentaire

Au départ, les Jardins pour tous étaient un projet pilote lancé en collaboration avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Les Jardins urbains Notman sont nés dans ce contexte. 

Cet espace d’agriculture urbaine, situé sur la rue Milton, entre les rues Saint-Urbain et Clark, a vu pousser des plantes médicinales, des légumes et des arbres fruitiers. 

En parallèle, le Parcours fruitier de l’avenue du Parc a été mis en place avec sa trentaine de bacs répartis entre les rues Milton et Léo-Pariseau, où ont poussé des fleurs et des plantes comestibles ainsi que des arbres fruitiers.

«Dans Milton-Parc, on voulait avoir des jardins collectifs. C’était ça l’objectif au début, de redonner la terre aux citoyens», raconte la cofondatrice de Jardins pour tous, Geneviève Dubé. 

«C’était aussi dans le contexte de la COVID-19, où il y avait une forte insécurité alimentaire», poursuit-elle, précisant que les ménages affectés avaient tendance à se priver de certains aliments en fonction de leur budget.

Cinq personnes travaillent sur des plants à redistribuer.
L'objectif de départ des jardins collectifs était «de redonner la terre aux citoyens», raconte Geneviève Dubé. – Gracieuseté

Au-delà du jardinage: un lieu de rencontre et de partage

«Le projet a évolué avec le temps, parce qu’on s’est rendu compte que le quartier Milton-Parc manquait d’endroits pour se réunir», explique-t-elle en notant la proportion importante de résidents issus de l’immigration, de classe ouvrière ou encore de personnes âgées et esseulées. 

Les Jardins pour tous ont donc été influencés par les besoins, envies et lacunes perçues dans la communauté.

Le Parcours fruitier de l’avenue du Parc est conçu en fonction d’objectifs de maintien de la biodiversité et du verdissement de l’artère, identifié comme un lieu démuni de végétation à cette hauteur.

«Il permet d’augmenter la biodiversité avec un choix de plantes lié aux pollinisateurs et des plantes indigènes – qui sont donc propres au Québec», précise Mme Dubé.

Elle note également que les Serres hospitalières, situées sur la rue Prince Arthur O. à proximité de l’intersection avec la rue Hutchison, servent souvent aux CPE ou encore aux personnes suivant des cours de francisation au Centre des femmes, qui s’y rendent pour apprendre, mais aussi pour «prendre un moment de répit.»

Les Jardins urbains Notman, à l’angle des rues Milton et Clark, rendent en quelque sorte hommage au boisé Notman et à la Maison St-Margaret, où l’on offrait des soins hospitaliers. 

«Le site St-Margaret était pour les femmes en fin de vie. Donc, on a voulu garder cet esprit de repos méditatif, avec beaucoup de plantes médicinales. On l’appelle “la pharmacie naturelle”», raconte Mme Dubé.

Inauguration des Jardins du monde et des Premières Nations

Le 28 juin prochain aura lieu l’événement inaugural d’un quatrième espace géré par Jardins pour tous. Il s’agit des Jardins du monde et des Premières Nations, un espace se voulant inclusif et dont les espèces cultivées sont censées refléter la diversité culturelle de Milton-Parc. 

La cofondatrice raconte que ce projet est entre autres né du constat que plusieurs personnes ayant participé aux Jardins pour tous étaient immigrantes. Cette réalisation lui est venue lors d’un projet axé sur les plantes cultivées par les peuples autochtones, et dont les installations se trouvaient à proximité du centre de soutien aux personnes itinérantes, La Porte ouverte.

«L’idée, ce n’est pas que chacun porte un drapeau, mais de pouvoir multiplier les connaissances et le partage à travers le jardinage», précise-t-elle.

Un groupe d'une dizaine de personnes en écoute une autre devant une installation de Jardins pour tous.
L'idée des Jardins pour tous est «de pouvoir multiplier les connaissances et le partage à travers le jardinage», souligne Geneviève Dubé. – Gracieuseté

Saison 2025: une activité de lancement prévue le 10 mai

La rencontre de samedi sera l’occasion de présenter les différents projets et d’expliquer le fonctionnement de Jardins pour tous aux potentiels collaborateurs de cette saison estivale, qui pourront à leur tour faire part de leurs souhaits dans ce contexte.

«C’est essentiel de demander aux gens ce qu’ils ont envie de voir dans les jardins pour que ce soit à leur image et qu’on reste à l’écoute de suggestions d’améliorations», affirme Mme Dubé, indiquant que cette implication crée de la fierté chez les participants, qui développent un sentiment d’appartenance au projet. 

Elle ajoute qu’il s’agit surtout d’une séance d’information où peu de travail manuel sera fait. 

«C'est plus pour les familiariser avec le projet. Habituellement, on fait de petites plantations – des semis – puis je leur fais visiter les trois sites en espérant qu'ils tombent en amour avec l’un d’entre eux!»

Elle estime qu’il faudra plus de 30 bénévoles pour que le projet puisse fonctionner adéquatement dans l’ensemble, avec ses quelque 45 corvées de plantations et ateliers organisés au cours de la saison. 

Au-delà de leur intérêt, les participants n’ont pas forcément besoin d’avoir des compétences particulières et peuvent s’impliquer d’une variété de façons. 

«Il y a des gens qui peuvent m’aider avec la comptabilité ou les communications, alors que d’autres personnes veulent être plus en contact avec la nature et s’occuper des plantes», indique-t-elle. 

«Il y a aussi des gens qui viennent de finir leurs cours d’horticulture et qui ont vraiment envie de partager ce qu’ils ont appris avec les autres.»

Cela dit, elle souligne l’aspect social de l’événement de lancement.

«L’idée du 10 mai, c’est vraiment de partager un moment avec d’autres personnes, et il y a souvent des amitiés qui se créent.»

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