Le retour des élèves à l’école Laurier est reporté de nouveau

Les élèves ne retrouveront pas leur école de quartier à la prochaine rentrée scolaire.

Le bâtiment du 505, avenue Laurier E., sans maçonnerie, derrière les clôtures installées par le contracteur.
Le conseil d'établissement se préoccupe de la lenteur des travaux, qui pourrait affecter la viabilité de certains matériaux, selon lui. – photo : Gaëlle Engelberts

Les parents ont récemment appris que les travaux de rénovation de l’édifice du 505, avenue Laurier E. ne seraient pas terminés avant le début de la rentrée scolaire 2025-2026. Pourtant, le chantier qui visait notamment à renouveler l’enveloppe du bâtiment et moderniser l’aération devait initialement se terminer à l’été 2024.

Les personnes inscrites à l’école de quartier devront donc continuer de se rendre jusque dans Villeray pour suivre leurs cours. 

Un retard qui passe mal au conseil d’établissement

«Ça brasse pas mal ces jours-ci», soutient Ann Gaboriault, qui y siège en tant que parent.

Le 5 mai, David Quirion, président du conseil d’établissement (CÉ), faisait parvenir une lettre au Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM). Celle-ci demandait au CSSDM de «sauver le lien de confiance» avec le conseil d’établissement et l’accusait de ne pas avoir respecté ses engagements de «fournir une communication claire, régulière et transparente, tout au long des travaux».

Notant un «manque de progrès et d’avancement flagrant du chantier», soupçonné d’affecter la viabilité de certains matériaux et de rendre des garanties de fabricants caduques, M. Quirion a demandé la tenue d’une assemblée générale. 

Le but serait de permettre aux parents d’obtenir un compte-rendu détaillé des travaux et poser des questions aux différentes équipes responsables du projet, dont Riopel + associés architectes, la firme de génie-conseil gbi et Construction Gamarco.

Des délais et une communication qui inquiètent

La fenêtre temporelle de délocalisation de l’école Laurier était initialement estimée à deux ans, soit de 2022 à 2024.

«Là, on est dans notre troisième année – puis la semaine passée, ils nous ont annoncé qu'on ne rentre pas en septembre, mais sans nous dire si on rentre à Noël, pendant la semaine de relâche, ou l'année suivante», raconte Mme Gaboriault. 

«C'est quand même des travaux publics. On demande de nous donner des échéances et de nous dire ce qu'il reste à faire. Les réponses sont tout le temps vagues», déplore-t-elle.

Elle dit avoir pris connaissance des délais de plusieurs années dans le projet de rénovation de l’école FACE (qui a fini par être abandonné en avril), qui ne lui inspire pas confiance pour ce qui est de l’école Laurier. Les édifices impliqués dans les deux projets sont gérés par le CSSDM.

«Ça se répète un peu», note-t-elle au niveau des délais. «Depuis le début, c'est géré tout croche.»

Désengagement de la communauté

Malgré ses frustrations liées aux communications, Ann Gaboriault ne se plaint pas du nouvel édifice en soi. 

«L’école est superbe, mais il faut s’y rendre», dit-elle au sujet de l’emplacement temporaire, qui se trouve à 3km du 505, avenue Laurier E.

Cette distance nuit à la cohésion de la communauté de l’école Laurier, selon elle. 

«Il n’y a plus d’esprit de quartier», résume-t-elle.

Les activités organisées après les classes sont organisées au chalet du parc Laurier ou au Centre Saint-Denis pour éviter trop de déplacements aux parents. Mais Mme Gaboriault note un désengagement de la communauté de l’école depuis sa délocalisation. 

Le nombre d’élèves a d’ailleurs chuté en deçà de 400, alors qu’ils étaient 500 avant le déménagement, souligne-t-elle. 

«C'est sûr que, si tu as un enfant qui commence la maternelle et qu'il y a de la place ailleurs, tu ne l'enverras pas à 3 km de chez vous!»

Des délais qui s’additionnent

Bien que l’échéancier initial des travaux semblait être respecté en décembre 2023, la communauté de l’école apprenait deux mois plus tard qu’«un retour à l’école mère en août [était devenu] un scénario ambitieux.» 

Puis, le 29 avril 2024, on annonçait une prolongation d’un an de l’usage de l’école transitoire dans Villeray.

Lors d’une rencontre avec le conseil d’établissement au mois d’octobre dernier, le CSSDM a finalement expliqué que ce sont des imprévus qui avaient retardé les travaux. Il s’agissait notamment de problèmes d’alignement des composantes extérieures du bâtiment ainsi qu’un dégât d’eau majeur.

Mon Plateau a demandé au CSSDM de commenter la situation, mais ce dernier a indiqué vouloir d'abord répondre au conseil d'établissement.

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