Une candidate, de jeunes entrepreneurs et un kiosque
Un résumé des nouvelles de Milton-Parc du 19 au 25 juin 2025. Bonjour chèr·es voisin·es, Cathy Wong, candidate
La candidate de Projet Montréal à la mairie du Plateau propose d’améliorer l’accessibilité et la sécurité des espaces publics.
Jeudi soir, en assemblée d’investiture, Cathy Wong sera proposée par Projet Montréal pour succéder à Luc Rabouin à la mairie du Plateau-Mont-Royal, lors des élections du 2 novembre prochain.
Sans dire qu’elle souhaite rompre avec l’approche qu’a adoptée l’arrondissement au cours des dernières années, Mme Wong met l’accent sur un territoire repensé en fonction des besoins de tous ses occupants.
Celle qui vient tout juste de quitter un poste de vice-présidence au sein de Téléfilm Canada tente un retour en politique municipale, après avoir été conseillère de la Ville du district Peter-McGill, dans l’arrondissement Ville-Marie, entre 2017 et 2021.
«La vision que je veux mettre de l'avant sera davantage celle de l'accessibilité à l'arrondissement», avise-t-elle tout en reconnaissant le travail qui a été fait jusqu’ici, mais qu’elle dit vouloir mener plus loin.
«Il y aura une continuité», confirme-t-elle au sujet de la trajectoire tracée jusqu’ici par Projet Montréal dans Le Plateau-Mont-Royal.
Elle nomme en ce sens l’accès aux espaces publics pour les citoyens, la vision écologique, le verdissement ainsi que les enjeux liés au logement.
Par «accessibilité», Mme Wong ne parle donc pas uniquement d’accessibilité universelle, même si elle dit souhaiter faire aboutir le plan dont s’est doté l’arrondissement l'année dernière en tant que potentielle future mairesse. Elle parle également d’accès au logement, d’accès sécuritaire aux écoles et au territoire pour les enfants et les femmes, et des espaces publics pensés en fonction de l’ensemble de la population.
Pour ce qui est de l’accessibilité universelle, la mère de deux jeunes enfants note que les efforts du Plateau ne serviront pas uniquement aux personnes à mobilité réduite, mais aussi aux parents.
«Les premières alliées aux personnes qui revendiquent l'accessibilité universelle sont les femmes avec des poussettes. Parce qu’on les cherche, nous, les ascenseurs et les trottoirs qui sont accessibles universellement», illustre-t-elle.
Celle qui s’était penchée sur le dossier de la diversité, la langue française, l’inclusion en emploi et la lutte au racisme, au Comité exécutif de la Ville de Montréal, et qui, par après, s’était intéressée à des enjeux similaires au sein de Téléfilm Canada, désire repenser les espaces publics de manière à ce qu’ils correspondent aux envies et besoins de l’ensemble de la population.
Par exemple, sans éliminer celles en place, elle propose de varier les types d’installations sportives de manière à ce que les femmes se sentent davantage interpellées.
D’autre part, sans s’engager formellement à faire ouvrir une bibliothèque dans Milton-Parc, elle indique qu’une réflexion se doit d’être faite au sujet des infrastructures.
«C’est clairement un dossier que je vais vouloir creuser.»
Notant l’évolution démographique du Plateau, Mme Wong évoque une réflexion similaire en ce qui concerne les différentes communautés culturelles.
L’arrondissement se doit de «reconnaître que des personnes issues des différentes diversités peuvent vivre différemment notre ville, que ce soit au niveau de leur utilisation des parcs, des espaces publics ou de nos services municipaux», affirme-t-elle.
Il faut, selon elle, que l’arrondissement «tende la main» vers ces communautés, afin qu’elles se sentent invitées à y contribuer.
Elle aimerait également que les parcs soient aménagés de manière à ce que les parents puissent s’y installer confortablement alors que leurs enfants profitent des jeux.
Cathy Wong se montre également soucieuse de sécuriser les déplacements des femmes dans l’arrondissement, notamment après la tombée du jour.
«Est-ce qu'on peut organiser des marches le soir pour identifier les lieux qu'on doit mieux éclairer et en améliorer l’accessibilité pour que les filles et les femmes sentent qu'elles peuvent se rendre aux festivals, qu'elles peuvent vivre la vie nocturne de façon sécuritaire et qu'elles n'ont pas besoin de sortir avec un pulvérisateur de poivre et des clés entre leurs doigts; que la ville leur appartient autant la nuit que le jour?», demande-t-elle.
«Juste le fait de verdir ou éclairer certaines rues, ça va les rendre plus accessibles et plus équitables.»
L’aspirante mairesse du Plateau aimerait aussi que les abords des écoles et les chemins qui y mènent soient sécuritaires et verdis. Elle souhaite donc poursuivre l’exploration de mesures d’apaisement de circulation.
«L'arrondissement a fait un énorme travail au niveau de la sécurisation et de l'apaisement. Il y a encore du travail à faire pour trouver l’équilibre», soutient-elle.
Elle considère d’ailleurs que les alternatives à la voiture peuvent souvent être plus intéressantes dans Le Plateau-Mont-Royal et que les aménagements doivent être conçus en pensant à une accessibilité élargie.
«Quand on aura réussi ce pacte-là, la fluidité viendra», avance-t-elle.
Au sujet de la cohabitation avec les personnes en situation d’itinérance, Mme Wong souligne que des efforts doivent aussi être faits aux autres paliers de gouvernement. En ce sens, elle évoque un plan de cohabitation qu'elle a produit alors qu’elle était conseillère dans Ville-Marie, en collaboration avec le député fédéral et la députée provinciale du secteur.
«On avait été créatifs avec les moyens qu'on avait, avec notre députée locale, pour pouvoir trouver des solutions», raconte-t-elle au sujet de la gestion des ressources disponibles qu’elle avait faite de pair avec Jennifer Maccarone.
Elle souhaite poursuivre ce genre d’effort collaboratif dans Le Plateau-Mont-Royal, avec les différents organismes et services concernés.
Elle se montre compréhensive lorsque le sujet du recours collectif lancé par des citoyens de Milton-Parc se disant lésés depuis l’arrivée de l’organisme d’aide aux personnes itinérantes, La Porte ouverte Montréal, est soulevé.
«Parfois, on ouvre de nouveaux services et on ne pense pas assez à leurs impacts sur l'entourage», dit-elle, indiquant que les ressources pour assurer la sécurité des résidents doivent être présentes.
«Je crois fondamentalement en notre capacité à faire cohabiter des services comme Open Door (La Porte ouverte) et les résidents», nuance-t-elle, toutefois.
Elle rappelle d’ailleurs que les personnes non logées qui habitent tout de même le territoire de l’arrondissement sont aussi «des résidents du Plateau».
«La première solution à la cohabitation, c'est la multiplication des unités de logement accessibles et dédiées à des personnes vulnérables», souligne-t-elle.
Justement, au niveau du logement, Mme Wong dit vouloir défendre les droits des locataires du Plateau et collaborer avec le comité logement, qui joue «un rôle essentiel», à son avis.
Elle en pense tout autant des inspecteurs de l’arrondissement attitrés au logement. Le Comité logement du Plateau-Mont-Royal souhaite d’ailleurs en voir plus. Sans pour autant s’engager à exaucer ce désir, Mme Wong indique que la distribution des inspecteurs, qu’elle estime essentiels au respect des politiques, devra faire l’objet d’une réflexion.
«On doit être à l'écoute du terrain. On doit être connecté avec les groupes communautaires et avec ce que les groupes qui sont en lien avec les personnes plus marginalisées portent comme revendications.»
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