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Une rencontre citoyenne a permis de finaliser le texte d'une pétition qui demande à la Ville de Montréal d’acquérir le 3487 avenue du Parc.
Le Comité des citoyen.ne.s de Milton Parc (CCMP) souhaite que des logements communautaires soient créés sur un terrain délaissé à l’intersection de la rue Milton et de l’avenue du Parc. Une pétition sera mise en circulation avant d’être remise à la Ville de Montréal.
Dans le texte de la pétition, on note la crise du logement, les conséquences du terrain vacant sur la qualité de vie et la sécurité dans le voisinage ainsi que l’effet d’îlot de chaleur généré par la surface asphaltée de l’ancien stationnement en guise d’arguments.
Le site en question, situé sur le coin sud-est de l’intersection, comprend un stationnement clôturé et la bâtisse qui abritait le restaurant Chez Gautier jusqu’en 2013. Il appartient à une société enregistrée à Toronto.
Dans sa pétition, le CCMP demande à la Ville de Montréal de faire l’acquisition du site. On indique deux voies possibles pour y arriver.
L’une serait de recourir aux pouvoirs d’expropriation accordés aux municipalités par la Loi sur la Société d’habitation du Québec. L’autre verrait Montréal faire usage de son droit de préemption dans un contexte de mise en vente, lui permettant d’avoir priorité sur tout autre acheteur potentiel.
On y recommande également que la gestion des logements soient confiée à une coopérative d’habitation ou un organisme à but non lucratif.
Dimanche, le CCMP présentait une ébauche du texte de pétition à modifier, lors d’une rencontre citoyenne.
Une proposition voulant que tous les paliers de gouvernement soient inclus dans la liste des destinataires a été débattue.
«Même si le municipal est favorable à la construction de logement social, il ne peut pas le faire tout seul», a justifié Nathan McDonnell.
Sa proposition a toutefois été rejetée. Il a plutôt été décidé de cibler seule une instance, afin d’éviter que les différents niveaux de pouvoir se rejettent la balle entre eux.
«Concentrons-nous sur eux», a lancé Kieran Malone au sujet des élus municipaux, rappelant les élections à venir en novembre.
Quelques participants de la rencontre se sont opposés à l’idée perçue que la pétition recommanderait des logements sociaux accueillant à la fois des personnes âgées et d’autres issues de la communauté inuite ou uniquement des membres de cette dernière.
Or, la version initiale de la pétition listait des profils de personnes jugées particulièrement lésées par la crise du logement et en «besoin criant de logements abordables», soit «les personnes sans abri, les communautés autochtones (y compris les Inuits), les aîné·e·s, les familles, les personnes immigrantes et les victimes de violence conjugale».
Elle rappelait également une recommandation issue du rapport Ne pas détourner le regard, de l’Ombudsman de Montréal, voulant que la Ville assume «pleinement son leadership dans le développement de projets ou programmes adaptés d’hébergement et de logement visant les personnes inuites à Montréal.»
Cette version initiale du texte de pétition ne recommandait toutefois pas explicitement que les logements créés soient voués à la communauté inuite. Il a tout de même été décidé d’en retirer le paragraphe comprenant la recommandation de l’Ombudsman ainsi que la liste de personnes considérées vulnérables.
Des craintes que le projet proposé par la pétition exacerbe les symptômes de la crise de l’itinérance dans le quartier ont été soulevées à quelques reprises.
Plusieurs participants ont dit vouloir éviter qu’un centre de services semblable à La Porte ouverte Montréal s’ajoute au paysage. L’impression que l’organisme de l’avenue du Parc venant en aide aux personnes itinérantes est mal géré semblait d’ailleurs consensuelle.
Quelques individus ont clairement exprimé leur ras-le-bol face au chaos et la criminalité qu’ils ont dit côtoyer dans le secteur avoisinant l’angle de la rue Milton et de l’avenue du Parc.
«J’habite sur du Parc et je pense qu’on a assez donné», a déclaré Robert Fradette, faisant écho à d’autres commentaires voulant que les services de soutien soient mieux répartis à travers la ville.
«Je n’ose même plus inviter des gens chez moi. Ils viennent déféquer devant ma fenêtre», a dit Michèle Sénécal, illustrant les enjeux d’itinérance et de consommation du quartier qui l’exaspèrent. Elle a d’ailleurs choisi de quitter la rencontre avant sa conclusion, soutenant que les membres-organisateurs du CCMP n’étaient pas en mesure de comprendre l’étendue de la situation, n’habitant pas au cœur de l’action.
«Je suis triste pour les commerçants du quartier», a dit Vincent Van Dongen, souhaitant plutôt qu’un poste de police soit construit sur le site, au lieu de logements.
Il a dit s’opposer aux solutions «pansement», qui n’aident pas suffisamment les personnes démunies, qualifiant la situation de «génocide».
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