Un marché fermier six jours sur sept dans Le Plateau

Tous les jours sauf le samedi, l’arrondissement accueille des marchés fermiers qui permettent d’acheter des produits locaux et rompre l’isolement.

On voit quelques kiosques du Marché Laurier devant la sortie nord de la station de métro.
«Pour pas mal de personnes, ce sont vraiment des occasions de rompre l’isolement», estime Vincent Lacombat au sujet des marchés fermiers. – photo du Marché Laurier : Devin Ashton-Beaucage

Plusieurs options s’offrent aux résidents du Plateau friands de marchés fermiers. Et depuis vendredi, avec l’ouverture de celui de Santropol Roulant, il est possible d’en visiter un dans l’arrondissement tous les jours de la semaine, à l’exception du samedi.  

Depuis le 27 juin, le public peut se rendre au Kiosque alimentaire de Santropol Roulant, les vendredis. Situé sur les Terrasses Roy, on y vend des légumes provenant du programme d’agriculture urbaine biologique de l’organisme et des œufs de la Ferme coopérative aux champs qui chantent entre 16h et 18h. 

Afin de créer un rendez-vous qui inclut les personnes en situation de vulnérabilité, une soupe populaire y est également offerte au cours du même créneau horaire. À tout cela se rajoutera du karaoké, chaque premier vendredi du mois ainsi que le 24 octobre, soit la dernière date d’ouverture du Kiosque alimentaire. 

Les jeudis, de 15h à 18h30, les Ateliers d’éducation populaire du Plateau organisent aussi un marché fermier au 4273, rue Drolet. On y vend des aliments biologiques de la Ferme des 3 Samson.

Du côté de la Maison de l’amitié, on gère trois marchés fermiers se disant écoresponsables et où les aliments locaux sont à l’honneur. 

Le Marché Laurier, premier de trois à avoir été créé, resurgit à côté de la sortie nord de la station de métro du même nom depuis plus de quinze ans. Il est ouvert les jeudis, de 15h à 19h, et les dimanches, de midi à 16h, jusqu’au 16 novembre. 

Le Marché Saint-Louis, lui, a été lancé en 2020, après un essai sur la rue Prince Arthur. Il est ouvert les mardis au square Saint-Louis, de 15h à 19h, et ce, jusqu’au 28 octobre. 

Les mercredis, le Marché Baldwin s’installera à la terrasse Mercure du parc Baldwin, aussi de 15h à 19h. Ses kiosques seront montés pour une dernière fois le 22 octobre, avant de revenir après la fonte des neiges.

«Je viens ici parce qu'il y a de la vie»

«Les gens apprécient beaucoup de venir aux marchés, parce qu'ils sont en contact direct avec la personne qui avait cultivé dans son champ, qui est capable de parler de ses produits, d'échanger des recettes, etc.», soutient Vincent Lacombat au sujet des marchés fermiers de la Maison de l’amitié, dont il était responsable jusqu’à tout récemment. 

«Ça répond à un besoin de créer du lien», dit-il, évoquant le développement de relations entre commerçants et clients. 

«La dimension sociale des marchés est souvent oubliée, alors qu’en fait, pour pas mal de personnes, ce sont vraiment des occasions de rompre l’isolement», souligne-t-il. 

Pour illustrer son propos, il raconte l’histoire d’un homme habitué de fréquenter le Marché Saint-Louis, mais sans faire d’achats. Quand M. Lacombat lui a demandé ce qui le poussait à s’y rendre, l’homme a répondu «Je viens ici parce qu’il y a de la vie.»

M. Lacombat estime que ses marchés fermiers se distinguent de ce que l’on peut trouver à d’autres endroits, comme le marché Jean-Talon, où les clients feront plus souvent affaire avec des revendeurs.

Une offre essentiellement locale

«Ça reste des marchés relativement modestes, en termes de nombre de producteurs, mais ça fonctionne bien[...] et puis, dans le cas comme celui du carré Saint-Louis et du parc Baldwin, ce sont pratiquement des déserts alimentaires», souligne Vincent Lacombat.

Les fermes qui sont associées aux kiosques chapeautés par la Maison de l’amitié se trouvent généralement à proximité de Montréal. 

«En ce qui concerne les produits alimentaires transformés, on demande à ce que les producteurs s'engagent à utiliser, autant que faire se peut, des produits locaux dans leurs recettes», précise-t-il, ajoutant que certains kiosques vendent des fleurs. 

Il note également un producteur d’olives au Marché Laurier, qui fait exception à la règle des aliments locaux. 

«Il a ses propres terres en Grèce, où est sa famille. Ce sont des produits biologiques.»

M. Lacombat note aussi que les marchés qu’il a géré ont servi de terrains d’essais pour plusieurs entrepreneurs. 

«Ils viennent. Ils font l’essai de leurs produits, et hop! Ils sont contents et vont ouvrir une boutique, après s’être fait une clientèle.»

La carte proximité: un coup de pouce pour contrer l’insécurité alimentaire

D’autre part, pour les personnes vivant de l’insécurité alimentaire, il indique que plusieurs vendeurs acceptent la Carte proximité. Il s’agit d’une carte prépayée, conçue pour fournir des montants d’appoints à ses utilisateurs. 

En plus des trois marchés fermiers de la Maison de l’amitié, la Carte proximité peut être acceptée à ceux des Ateliers d’éducation populaire du Plateau et de Santropol Roulant.

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