Délais des travaux à l’école Laurier : le conseil d’établissement toujours en quête de réponses
Le conseil d'établissement de l’école dénonce un manque de transparence du CSSDM alors que les retards s’accumulent depuis 2024.
Celui qui est à la tête du regroupement de commerçants de l’avenue Mont-Royal regrette le départ de l’Aubainerie, mais voit tout de même d’un bon œil l’arrivée d’un Metro.
Contrairement à certains habitués de l’artère commerciale, le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) de l’avenue du Mont-Royal, Claude Rainville, ne se montre pas particulièrement inquiet face à l’arrivée d’une nouvelle succursale de l’épicerie Metro dans les locaux autrefois loués par L’Aubainerie.
«Metro ne se bat pas contre Val-Mont, Bleu & persillé ou Ô Petit Paris. Il se bat contre Loblaws, Sobeys, Costco et Walmart», affirme celui qui a œuvré dans l’industrie alimentaire.
«Ce qui est extraordinaire, c’est la réaction des citoyens qui disent “Hey! Qu’est-ce qui va arriver à ma petite fromagerie de quartier?”» illustre-t-il, notant que Metro aura un travail de séduction à faire face à l’«offre commerciale qui est riche» au niveau des produits alimentaires.
«Je ne suis pas inquiet pour nos entrepreneurs. Ce sont des hommes et des femmes d'affaires aguerris qui en ont vu d'autres, qui ont vu l'avenue se transformer», poursuit-il, tout en précisant accompagner ses membres à travers ces mutations.
«Une nouvelle épicerie dans un quartier, c'est rarement une mauvaise nouvelle», soutient le directeur général, notant que ce genre de commerce répond tout de même à un besoin quotidien de l’ensemble de la population.
Il indique d’ailleurs que la SDC fait des exercices d’évaluation des besoins commerciaux et que la demande alimentaire annuelle dans Le Plateau-Mont-Royal est équivalente à 450 millions $.
«L’offre alimentaire n’est pas saturée», affirme-t-il. Il ajoute que la nouvelle épicerie pourrait avoir un impact positif sur l’écosystème commercial du quartier.
«Metro connaît bien le territoire parce qu'ils ont plusieurs magasins dans le quartier. Ils vont donc être capables d'adapter leur offre en fonction de la clientèle du Plateau.»
Notant les inquiétudes rapportées précédemment par Mon Plateau à ce sujet, M. Rainville indique que les commerces doivent renouveler leur offre de temps à autre pour tirer leur épingle du jeu. L’arrivée d’une seconde succursale de Metro sur l’avenue du Mont-Royal servirait d’«électrochoc» en ce sens.
«En bout de piste, c’est le consommateur qui décide», résume-t-il.
«Évidemment, on est en contact avec des commerçants du quartier qui sont peut-être plus inquiets. Puis, on essaie de voir comment on peut les accompagner et les aider à planifier ce virage-là.»
Il souligne aussi que Metro n’est pas une «bannière à escompte» et qu’il s’agit d’une entreprise québécoise.
«Si ça avait été une épicerie Walmart, mon discours n'aurait pas été le même.»
Même s’il se montre à l’aise face à l’arrivée d’une nouvelle épicerie Metro sur le territoire de la SDC Mont-Royal, Claude Rainville aurait préféré que l’ancien locataire demeure en place.
«Le meilleur des scénarios, ça aurait été que L'Aubainerie annonce des investissements majeurs dans le magasin pour le rénover, mais ils ont fait d’autres choix. Ils ont acheté l’ancien Lozeau (sur la Plaza St-Hubert), alors que sur Mont-Royal, ils étaient locataires», affirme-t-il.
«C’est sûr que pour nous, la perte de L’Aubainerie, ça représente ce qu’on appelle dans notre jargon des fuites commerciales.»
En d’autres mots, la clientèle du magasin vestimentaire familial n’en sortira plus pour arriver directement sur l’avenue du Mont-Royal, en se laissant potentiellement tenter par ce que l’artère achalandée du Plateau a à offrir à d’autres adresses.
M. Rainville concède également que les camions de livraison de Metro risquent d’être plus dérangeants que ceux de L’Aubainerie. Cela dit, il préfère que le local soit occupé.
«Le pire scénario aurait été un magasin vide et abandonné pendant dix à quinze ans», souligne-t-il.
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