Délais des travaux à l’école Laurier : le conseil d’établissement toujours en quête de réponses
Le conseil d'établissement de l’école dénonce un manque de transparence du CSSDM alors que les retards s’accumulent depuis 2024.
Lancé il y a près de cinq ans, le réseau d'entraide L'Oranger compte aujourd'hui une quinzaine de membres dans Le Plateau qui offrent des services gratuits aux personnes dans le besoin.
Inspiré d’une initiative française, le réseau L’Oranger a commencé à se dessiner vers 2020. Le principe derrière le projet repose sur la générosité de commerces, d’établissements et d’organismes locaux qui offrent gratuitement certains services.
«Si tu reconnais un autocollant L'Oranger et que tu as besoin d'aller remplir ta gourde d'eau, entre dans le commerce et dis “Bonjour, j'ai vu l’autocollant. J'aimerais remplir ma gourde.” Et le commerçant va t'accueillir», explique Thibault Chevalier, qui fait partie de l’organisme Plein Milieu en charge de ce réseau d’entraide.
«À long terme, on veut en arriver à une solidarité envers n’importe quel citoyen ou citoyenne du Plateau, qu’ils soient logés ou non,» ajoute-t-il.
Des personnes itinérantes et des commerçants ont été sondés dans le contexte de conception du projet, dont les élans avaient été freinés par la pandémie de COVID-19.
«On a demandé aux gens qui fréquentaient [Plein Milieu] “est-ce qu'il y a des commerçants avec qui tu as un bon lien, chez qui tu peux aller et tu es bien reçu?”, etc. Puis, on a fait une liste et on est allé les voir», raconte M. Chevalier.
En plus d’offrir de l’aide aux personnes en situation d’itinérance, le projet a également permis d’offrir plus de soutien aux commerces et organismes participants de manière à favoriser une meilleure cohabitation.
En effet, Plein Milieu donne des formations afin d’offrir des notions de base d’intervention aux travailleurs, les sensibilisant aux réalités de l'itinérance. Il fait également des suivis en cas d’incidents.
L’intervenant souligne que les formations peuvent servir à désamorcer une situation tendue. Il concède toutefois que certains clients peuvent s’indigner de la présence de personnes itinérantes, ce qui peut compliquer l’expérience des commerçants membres du réseau.
«On forme également à la prévention et aux étapes d'actions en cas de surdoses, notamment pour savoir comment administrer la naloxone», ajoute M. Chevalier.
La gamme de services offerts varient grandement d’un espace à l’autre.
Par exemple, la Relance des loisirs tout 9, dont les locaux sont situés au Centre Saint-Denis, offre un espace sécuritaire où l’on peut se réchauffer ou se rafraîchir, accéder au réseau wifi, à de l’eau potable et à la salle de bain. Il est aussi possible d’y charger son téléphone, faire chauffer de la nourriture ou encore, se reposer.
D’autres endroits, comme le Théâtre d’Aujourd’hui ou le Bain Schubert, se contenteront d’offrir de l’eau potable et un accès aux toilettes.
Toutefois, l'utilisation de ces services reste parfois modeste. Anne Lussier, propriétaire de Tissu social, seul commerce du réseau à avoir offert du travail rémunéré, rapporte qu'à sa connaissance, une seule personne est venue charger son téléphone.
L'offre de travail rémunéré a été retirée du réseau L'Oranger afin d'éviter des situations tendues, précise Thibault Chevalier.
À la fromagerie Maître Corbeau, quelques personnes ont profité de l'offre, dont une de façon répétée. Steven Chamberlain, un employé de la fromagerie, a indiqué qu’on leur a offert de l’eau, de la nourriture et l’accès aux toilettes.
«Ce sont des petits trucs qui sont très faciles à faire pour nous», a-t-il expliqué.
Certains points du réseau se démarquent, comme le Café Reine Garçon, qui est devenu l’un des points populaires de L’Oranger, selon M. Chevalier.
Pour illustrer l’esprit de cohabitation qui s’y est installé, il relate une anecdote où une personne itinérante s’est fait offrir une part de gâteau pour son anniversaire.
«Pour moi, c’est une victoire», affirme l’intervenant, soulignant l’importance des relations qui se développent dans ce contexte.
Il raconte également l’histoire d’une autre personne qui a pris l’habitude de se rendre au Centre Saint-Denis pour faire chauffer ses repas, saluant les employés avant de quitter les lieux.
«C’est aussi ça, la relation, se saluer poliment et accepter l’autre dans un espace.»
Thibault Chevalier indique que le réseau continue d’évoluer, alimenté par les commentaires des principaux concernés. «On y réfléchit beaucoup. On réévalue régulièrement ce qu'on fait.»
«J’espère que le projet L’Oranger va perdurer et va continuer à se développer,» souligne-t-il.
Parallèlement à la croissance du réseau, l’organisme Plein Milieu continue de jouer un rôle-clé pour améliorer la cohabitation entre les commerçants et les personnes itinérantes du Plateau.
M. Chevalier estime d’ailleurs que la situation s’est améliorée à ce niveau, au cours des trois dernières années. «Il y a des relations qui se créent. Puis, parfois, il y a des gens qui s'offrent un café le matin maintenant», illustre-t-il.
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